Le projet d’écoquartier de “La Sabla”, qui doit voir le jour sur le site d’une usine désaffectée à Plaisance-du-Touch, vient d’obtenir un nouveau feu vert. La préfecture a effectivement déclaré d’utilité publique les travaux nécessaires à sa réalisation.
Dix ans après l’écoquartier Andromède à Blagnac, qui est le premier à avoir obtenu le label gouvernemental dans l’agglomération toulousaine, un nouveau s’apprête à sortir de terre à Plaisance-du-Touch. Et ce, en lieu et place du site de Bonna Sabla. Depuis 2015, cette usine, qui produisait du béton, est désaffectée. Une friche industrielle, d’une surface d’environ dix hectares et entourée de quartiers d’habitations, qui devrait reprendre vie à l’horizon 2030, grâce à l’aval donné par la préfecture de la Haute-Garonne ce lundi 22 avril.
Cette dernière vient effectivement de prendre un arrêté « déclarant d’utilité publique les travaux nécessaires à la réalisation de la zone d’aménagement concerté “La Sabla” sur la commune de Plaisance-du-Touch ». En tout, ce projet d’écoquartier prévoit la construction d’environ 480 logements, mais également d’un parc, d’espaces de loisirs et d’infrastructures comme un gymnase ou encore un groupe scolaire. Des commerces de proximité, des cabinets médicaux, et d’autres services y verront également le jour.
Si le projet a reçu l’autorisation du préfet, tous les feux ne sont pas encore verts. Il doit en effet encore être mis en compatibilité avec le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Plaisance-du-Touch. De plus, la Mairie doit racheter le terrain qui appartient actuellement au promoteur GreenCity. Si toutes les planètes s’alignent, l’usine sera démolie pour laisser place à l’écoquartier. Mais avant que les travaux d’aménagement ne débutent, le site devra être soumis à une dépollution pour des raisons environnementales.
Prenant place sur le site d’une friche industrielle, l’écoquartier “La Sabla” rentre dans les clous de l’objectif Zéro artificialisation nette (ZAN) des sols à l’horizon 2050, prévu par la loi Climat et résilience du 22 août 2021. En effet, ce projet prévoit une dépollution et une désimperméabilisation des lieux, tout en ramenant la nature en ville avec le parc, à l’heure où, comme le souligne le site Vie Publique, « la France perd 20 000 à 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers sous la pression des activités humaines » chaque année.
Alex Jehanno et Lisa Coll
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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