Le gouvernement a dévoilé un plan de 35 millions d’euros pour rénover les ponts communaux, mais celui de Mirepoix-sur-Tarn, qui s’est écroulé en 2019, n’en bénéficiera pas.
Le pont de Mirepoix-sur-Tarn, qui s’est effondré le 18 novembre 2019, ne fait pas partie des bénéficiaires d’un plan de soutien aux communes pour la réparation de leurs ouvrages d’art. Annoncé par le gouvernement mardi 19 septembre, il est doté de 35 millions d’euros. Près de 32 000 communes sont éligibles à ce dispositif.
Selon le département de la Haute-Garonne, cité par France 3, « cette enveloppe est réservée aux communes qui ont des ponts dégradés et ne concerne pas le pont de Mirepoix-sur-Tarn ». Le conseil départemental a engagé des travaux pour la reconstruction du pont, qui devraient débuter en 2025 et s’achever en 2026. Le coût total du projet est estimé à 11,3 millions d’euros, avec une participation prévisionnelle de l’État de deux millions d’euros.
Le pont suspendu de Mirepoix-sur-Tarn, construit en 1935, avait cédé après le passage d’un convoi de plus de 50 tonnes alors qu’il ne pouvait en supporter que 19. Deux personnes ont péri, une adolescente de 15 ans et le chauffeur du camion. L’ouvrage métallique qui enjambait la rivière Tarn avait été inspecté en 2017 et aucune faille de sécurité n’avait été détectée.
Avant l’accident de Gênes en 2018, l’État avait mobilisé 50 millions d’euros pour un programme national de recensement des ponts du réseau routier non concédé à des sociétés privées. Un audit commandé par l’actuelle Première ministre Elisabeth Borne, à l’époque en charge des Transports, avait conclu que 30% des 12 000 ponts que compte ce réseau avaient besoin de réparation.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires