L’usine Bosch de Rodez, menacée par la fin du diesel, se voit accorder un nouveau délai par la direction du groupe. L’accord de diversification signé en 2021 avec les syndicats est suspendu.
L’usine Bosch de Rodez, spécialisée dans la fabrication de pièces pour des moteurs diesel, est toujours dans l’incertitude quant à son avenir. La direction du groupe allemand a demandé un nouveau délai, jusqu’en 2024, pour trouver des produits de substitution au diesel, dont la fin est programmée en Europe d’ici à 2035. Une annonce qui ne fait qu’augmenter l’inquiétude des 780 salariés du site, qui craignent pour leur avenir.
Lundi 11 décembre, une réunion s’est tenue sous l’égide du préfet d’Occitanie, Pierre-André Durand, avec les élus locaux et les dirigeants du groupe. Ces derniers ont fait part de leur volonté de poursuivre les études sur les pistes de diversification du site de Bosch à Rodez, sans donner de garanties concrètes. Ils ont également annoncé la suspension de l’accord signé en 2021 avec les syndicats, qui prévoyait le maintien de 513 emplois équivalent temps plein et la diversification “hors diesel” du site.
Il y a deux an, le projet “FresH2” était envisagé. Il consistait à développer sur le site un nouveau système d’alimentation à l’hydrogène pour des camions frigorifiques. Il devait mobiliser 170 personnes en 2025 et 230 en 2028. Mais l’été dernier, la direction du groupe a annoncé la suspension de ce projet de diversification du site aveyronnais.
En guise de maigre consolation, l’usine de Rodez gagne un sursis de deux ans supplémentaire. La production des buses d’injection sera maintenue sur le site jusqu’à la fin de l’année 2028. Son arrêt était prévu le 1ᵉʳ janvier 2027. Aussi, la direction s’engage à conserver 513 salariés pendant cette période, comme convenu en 2021.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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