Le personnel paramédical du service chirurgie traumatologie du Chiva en Ariège est en grève. Il dénonce le manque de moyens humains.
Il y a de la tension dans l’air. Le personnel paramédical du service chirurgie traumatologie du Centre hospitalier intercommunal des vallées de l’Ariège (Chiva) a entamé une grève illimitée lundi 4 avril. Il dénonce le manque de moyens humains l’empêchant de travailler correctement.
Le service chirurgie traumatologie compte 32 lits occupés par des patients présentant âgés aux multiples pathologies. Le personnel s’organise afin que ceux qui doivent subir des interventions chirurgicales puissent être au bloc à l’heure. Mais en cas d’urgence, la prise en charge des autres patients est retardée. « De fait, effectuer les soins aux heures requises est devenu impossible, ce qui entraîne une mise en danger », note un des membres du service dans les colonnes de La Dépêche du Midi.
L’heure des repas est ainsi décalée, parfois à 13h30 ou à 14 heures. D’autant plus que le personnel se fixe un ordre de priorité. Il préfère se concentrer sur la toilette des patients. « Certains viennent nous chercher dans les couloirs, pensant qu’on les a oubliés, alors qu’il n’en est rien. En tout cas, on ne servira jamais un repas à un patient qui n’a pas été lavé ou changé, on préfère finir à quatorze heures les toilettes et respecter la dignité des patients », raconte un membre du service.
Quant à la toilette, « nous la faisons, mais vite, cela s’apparente à du travail à la chaîne, or, ce sont des humains qu’on a entre les mains. » « On se cantonne aux soins et le patient est laissé pour compte, c’est un numéro, c’est très frustrant. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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