En Ariège, l’avenir des Ehpad de Fabas et du Fossat est incertain, dépendant de la décision du tribunal après la liquidation de Médicharme. Les autorités et élus s’efforcent de trouver des solutions pour maintenir les établissements et protéger résidents et employés.
L’avenir des Ehpad de La Croix du Sud à Fabas et La Madrague au Fossat, en Ariège, est suspendu à la décision du tribunal de commerce de Nanterre, après la demande de liquidation judiciaire du groupe Médicharme. Depuis octobre 2023, la situation de ce dernier est scrutée suite à l’ouverture de deux enquêtes administratives, par l’Inspection des Affaires sociales et l’Inspection générale des Finances.
L’ARS a alerté le Département de l’Ariège en janvier 2024 d’une situation complexe due à la vente de chambres à des entreprises et à des investisseurs à des fins de défiscalisation. Ce qui renforce l’inquiétude des autorités pour l’avenir des deux établissements ariégeois.
Le personnel a été informé le 26 février de la liquidation, et les élus locaux se sont activés pour trouver des repreneurs. Des offres sérieuses doivent être déposées pour ce mercredi 13 mars, avec une décision attendue pour le 21 mars.
Concernant l’Ehpad de Fabas, le conseil départemental, qui est responsable des autorisations pour ces structures, fait savoir que « deux offres de cession de l’autorisation de cette structure, conformes à nos attentes, ont été déposées à la mi-février. Ces deux offres reprennent l’ensemble des personnels actuels et maintiennent l’activité de l’EHPAD. » À ce titre, la collectivité a émis un avis favorable à leurs dossiers.
Du côté de l’Ehpad du Fossat, « des intentions d’offres sont en cours d’analyse par l’ARS. Cependant, la Communauté de Communes Arize-Lèze devrait présenter une offre avant le 13 mars. Cette possibilité est ouverte par le juge liquidateur. La reprise du personnel doit également être prévue, ce personnel devenant des salariés en CDI de droit public. »
En cas d’échec des reprises, un plan d’urgence a été élaboré pour reloger les résidents, avec 76 places déjà identifiées. Pour les salariés, l’issue reste incertaine, dépendant des décisions du tribunal. La présidente du conseil départemental.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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