Le préfet de police a décidé d’autoriser l’utilisation de drones à Rungis face aux appels des agriculteurs à bloquer le marché d’intérêt national. Au nombre de deux, ils survoleront la zone du mardi 30 janvier au jeudi 1er février.
Insatisfaits des annonces du premier ministre, Gabriel Attal, les agriculteurs poursuivent leur mobilisation. S’ils organisent encore des actions de blocage en région Occitanie, la plupart ont convergé vers la capitale et pris d’assaut les principaux axes routiers autour de Paris. Mais pas seulement. À l’appel de la Coordination rurale, certains paysans projettent effectivement de se rendre au marché d’intérêt national de Rungis et de le bloquer.
En conséquence, le préfet de police, Laurent Nuñez, a décidé de prendre un arrêté ce lundi 29 janvier « autorisant la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de caméras installées sur des aéronefs » à Rungis du mardi 30 janvier au jeudi 1er février. En clair, des drones, qui devraient être au nombre de deux, vont survoler le marché ces trois prochains jours.
Comme on peut le lire dans l’arrêté, cette mesure vise à « prévenir les atteintes à la sécurité des personnes et des biens, en ayant un visuel sur la progression du mouvement et des groupes susceptibles de commettre des dégradations », mais aussi à « assurer la régulation des flux de transport en procédant à un ajustement précis des effectifs dédiés à la circulation dans le périmètre considéré ».
L’arrêté préfectoral indique que « les zones survolées sont strictement limitées aux zones au sein desquelles il importe de prévenir les atteintes à la sécurité des personnes et des biens et de garantir la régulation des flux de transport ». Cela concerne le périmètre compris entre l’avenue de Stalingrad, le boulevard Jean Mermoz, l’avenue du président Franklin Roosevelt, l’avenue de Fontainebleau et l’A86.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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