Le maire de Gentilly voudrait accueillir la flamme olympique sur le stade Maurice-Baquet à l’occasion de sa venue dans la commune. Pour le moment, il est seulement prévu qu’elle passe par le siège du groupe Sanofi.
Alors que la flamme olympique doit traverser le Val-de-Marne le dimanche 21 juillet prochain, le maire de Gentilly, Fatah Aggoune, se demande si la population de sa commune est « suffisamment “premium” » pour celle-ci. Dans un communiqué de presse, il regrette effectivement qu’elle « soit tenue à l’écart de cet événement ». « Seule une poignée de personnes admises au siège gentilléen du groupe Sanofi, sponsor “premium” des Jeux Olympiques et Paralympiques, pourront profiter du passage de la flamme », déplore l’élu.
Pourtant, la Mairie de Gentilly porte « une proposition alternative qui permettrait aux enfants et aux familles de notre ville de partager ce moment d’exception ». Et celle-ci serait d’accueillir la flamme sur le stade Maurice-Baquet, « après son passage au siège attenant de la société multinationale ». La torche ne doit effectivement que passer dans les locaux de Sanofi lorsqu’elle traversera la commune de Gentilly, avant de reprendre son parcours dans le reste du département.
« Alors que le ministère et le COJO (Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, NDLR) multiplient les déclarations pour évoquer des Jeux populaires et inclusifs, capables de fédérer largement, c’est le signal inverse qui est adressé au pays et aux quartiers populaires. Cette décision est source d’une déception d’autant plus grande que notre ville de Gentilly, labellisée “Terre de Jeux”, est pleinement mobilisée pour la réussite d’un événement dont nous avons toujours été de fervents défenseurs », appuie Fatah Aggoune.
Ce dernier profite alors de l’arrivée de la flamme olympique sur le territoire national pour « demander à nouveau à M. Tony Estanguet, président du COJO, de reconsidérer sa décision ». « Et j’appelle Madame Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports à nous aider à transformer ce qui s’annonce pour l’heure être le symbole d’une forme de ségrégation sociale intolérable, en un beau moment de communion collective et de ferveur populaire autour du passage de la flamme olympique à Gentilly », termine le maire.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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