L’Île-de-France recensait 12 262 544 habitants au 1er janvier 2019, selon un rapport de l’Insee publié le 29 décembre dernier. La population est en hausse dans l’ensemble des départements de la région. Seule exception : Paris, où le nombre d’habitants diminue depuis plusieurs années.
La capitale perd des habitants. Selon un rapport de l’Insee, publié le 29 décembre dernier, Paris est le seul département d’Île-de-France où la population est en baisse, et cela depuis 2012. Au 1er janvier 2019, la capitale recensait 2 165 423 habitants contre 2 229 621 en 2013 soit une baisse de 0,5%.
En seulement six ans, la Ville-Lumière a perdu 64 198 de ses citadins, soit près de 10 700 habitants en moins par an. Pourtant, entre 2008 et 2013, elle en gagnait près de 3 700 chaque année.
Ces variations de population sont dues, d’une part, au solde naturel (différence entre le nombre de naissances et de décès enregistrés sur une période), et d’autre part, au solde migratoire, (la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties sur une période donnée).
À Paris, la principale cause de cette diminution est le “creusement du déficit migratoire”, explique l’Insee. Le départ d’habitants parisiens l’emporte sur les arrivées et fait chuter le nombre d’habitants malgré un solde naturel plutôt élevé (0,7%). En effet, le solde migratoire est passé de -0,6% à -1,1% en moyenne par an, ce qui représente le “plus fort déficit migratoire apparent de tous les départements français de la métropole”.
Pour cause, “les Français sont toujours plus nombreux à quitter la capitale, sans toutefois chercher à quitter le milieu urbain : avant la crise sanitaire, la moitié d’entre eux déménageait à moins de 20 kilomètres” souligne l’Insee. Plusieurs facteurs justifient ces départs, comme le coût élevé du logement, l’offre réduite de logements de grande taille pour les familles, ou encore la recherche d’un autre cadre de vie.
Au 1er janvier 2019, 12 262 544 personnes vivaient en Île-de-France, un nombre faisant d’elle la région la plus peuplée de France. Entre 2013 et 2019, sa population s’est accrue de 0,4 % par an. La région gagnait donc près de 50 500 habitants chaque année. Même si les départs y sont plus nombreux que les arrivées, la croissance démographique en Île-de-France s’explique grâce à “un fort excédent des naissances sur les décès”, rapporte l’Insee. En effet, le solde naturel de la région fait augmenter la population francilienne d’environ 0,9 % chaque année. À l’inverse, le solde migratoire la fait diminuer de 0,4 %.
D’ailleurs, si les Parisiens se font de moins en moins nombreux, ce n’est pas le cas de leurs voisins. Entre 2013 et 2019, la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise et la Seine-et-Marne sont les départements franciliens qui gagnent le plus d’habitants et représentent, à eux seuls, “les deux tiers de l’accroissement démographique de la région”.
La Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise se distinguent notamment grâce à des soldes naturels très élevés, de 1 et 1,3 %.
Charlotte Benatti
Journal Toulousain
Anciennement journal hebdomadaire de solutions, le Journal Toulousain est passé 100% digital en janvier 2020.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires