L’Insee dévoile un classement qui compare l’économie et les conditions de vie des grandes villes d’Europe. Toulouse se démarque nettement en terme d’emploi et de dynamisme économique.
L’Institut national des statistiques et des études économique (Insee) a comparé la démographie, l’économie et les conditions de vie d’une centaine de grandes villes européennes. Parce qu’ « au sein de l’Europe, la diversités des définition administratives des métropoles empêche de les comparer », l’Institut s’est basé sur une circonscription harmonisée pour tous les pays de l’Union : la city. Ce sont de grandes aires urbaines de plus de 400 000 habitants, au nombre de 103 sur le Vieux Continent, dont 9 en France. La city de Toulouse étant la seule en Occitanie.
Parmi ces cities et au même titre que Lille, Nantes, Lyon ou Bordeaux, la Ville rose fait partie des 15 « pôles régionaux supérieurs » européens. « L’influence de ces pôles s’exerce avant tout sur un territoire relativement proche, à la différence des ”villes-monde” (Paris, Londres, Helsinki…), qui s’inscrivent davantage dans des systèmes d’échanges internationaux », explique l’Insee. La city de Toulouse, « fer de lance de la filière aéronautique française », se singularise par l’importance de son industrie, qui représente 13% de l’emploi. Ses atouts « la distinguent (…) dans l’ensemble des cities européennes », insiste l’institut.
C’est ainsi que la Ville rose est celle qui « polarise le plus les emplois, attirant des travailleurs résidant au delà », constate l’Insee. Pour une personne y habitant et partant travailler en dehors, près de quatre personnes viennent y travailler, soit une personne de plus en moyenne que dans les 103 métropoles européennes. « La dynamique de l’emploi est aussi plus favorable qu’ailleurs », poursuit l’institut des statistiques, avec une croissance de 1,6% par an, sur la période 2013-2018. « En parallèle, le niveau de qualification est particulièrement élevé » : avec plus de la moitié des 25-64 ans diplômés du supérieur, Toulouse pointe en effet à la huitième place des métropoles les plus qualifiées, derrière Oxford ou Amsterdam.
Au delà de la situation de l’emploi, l’Insee note que Toulouse se démarque par le niveau de revenus élevé de sa population, par la jeunesse de celle-ci, un cadre de vie agréable, une bonne dotation en infrastructures culturelles et sportives et des surfaces de logement plus importantes qu’ailleurs. Parmi les défis que Toulouse doit encore relever, l’Institut cite celui de la mobilité, qui pose problème « en raison de l’importance des travailleurs en provenance de l’extérieur ». Celui de la pollution de l’air également, la Ville rose affichant « des concentrations d’ozone parmi les plus élevées. »
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires