Malgré une légère amélioration de la situation, le manque de main d’œuvre et la pénurie de matières premières freinent la reprise de l’activité économique du secteur industriel en Occitanie.
Le manque de main-d’oeuvre et la pénurie de matières premières sont encore des freins à la reprise de l’industrie.
Selon la dernière enquête de la Banque de France, l’activité économique de cette fin d’année, en Occitanie, s’est stabilisé à un niveau comparable à celui du mois de décembre 2020. Cela, malgré une situation très variable en fonction des secteurs.
La production industrielle a par exemple été plus importante le mois dernier dans les filières du textile, de l’habillement, du bois, du bâtiment, du papier, de la métallurgie, de la manufacture, de la réparation et de l’installation de machines. Une augmentation des cadences de production est également constatée dans le secteur des services marchands : ingénierie, analyse technique, administration, hébergement, informatique, etc.
L’activité économique de la région est toutefois toujours freinée par la chute de la productivité de l’industrie l’aéronautique. Même si aucun secteur constitutif de l’activité régionale n’a encore retrouvé son niveau d’avant crise, cette dernière est toujours à la traine avec un Taux d’utilisation des capacités (TUC) de production qui plafonne toujours à 67 %. La moyenne régionale s’établissant autour de 76 %. Pour rappel, le géant Airbus n’envisage pas de “retour à la normale” avant 2023.
Le secteur agroalimentaire, aussi, a ralenti l’activité économique régionale en décembre. Notamment en raison de la cinquième vague de Covid-19, de l’absentéisme, des difficultés d’approvisionnement, de la hausse des prix des matières-premières et des fermetures d’établissements durant les vacances de fin d’année. Seule les boulangeries et pâtisserie ont augmenté leur production, comme chaque année pendant les fêtes.
Les chefs d’entreprises interrogés par la Banque de France dans cette enquête mensuelle indiquent que les tensions sur les approvisionnements et les recrutements « semblent se stabiliser à un niveau élevé ». En effet, les difficultés d’embauches concernent tout de même la moitié des entreprises (52%). Malgré cela, « les effectifs ont globalement été renforcés dans l’industrie et les services marchands », résume la Banque de France.
De plus, les difficultés d’approvisionnement sont en baisse de 3 % dans l’industrie et de 10 % dans le bâtiment par rapport au mois de novembre. Elles restent toutefois conséquentes dans l’ensemble des secteurs et concernent 53 % des entreprises du secteur industriel.
« Pour le mois de janvier, les entreprises interrogées anticipent que l’activité progresserait très légèrement dans l’industrie (sauf dans les secteurs touchés par les difficultés d’approvisionnement) et serait stable dans le bâtiment », ajoute la Banque de France.
Pour ce qui est des services, au regard des données épidémiques de la cinquième vague, les chefs d’entreprises appréhendent un certain repli dans les secteurs de l’hébergement, de la restauration, ou encore de l’événementiel pour le premier trimestre. A contrario, le secteur aéronautique devrait enfin voir le bout du tunnel et attend une accélération de sa production dès le second trimestre 2022.
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