Festival en perpétuel mouvement, Toucouleurs vient poser ses valises à Toulouse pour cinq escales organisées tout au long de l’année. Entre concerts, ateliers de pratiques artistiques et rendez-vous sous le signe de la danse , tout est fait pour mettre en avant les jeunes issus des quartiers populaires.
« Croiser les publics et les territoires, transformer les rapports sociaux, casser les clichés et les préjugés par la culture », tel est le fil rouge du festival Toucouleurs. À travers cinq escales prévues dans la Ville rose, l’association Dell’Arte, à l’origine de ce rendez-vous, entend modifier les rapports sociaux grâce à ses manifestations artistiques. Intitulées ‘’Rencontres toucouleurs’’, ces étapes invitent le spectateur à porter un regard nouveau sur les quartiers sensibles et prioritaires.
Le 9 février dernier, lors de sa première ‘’rencontre’’, le collectif a ainsi introduit ses « pépites artistiques ». Ces jeunes volontaires, engagés et ambitieux qui ont eu ce soir-là l’occasion de montrer pour la première fois leurs talents sur scène (danse guinéenne, slam, one-man-show…), seront force de proposition pour les activités programmées durant les prochaines étapes. Ils participeront également à l’organisation des ateliers gratuits sur les pratiques artistiques mis en place par l’association tout au long de l’année. Mix avec Scratch Assembly, conception de bande dessinée avec Rimka, initiation à la danse hip-hop avec Tito ou encore découverte de la réalité virtuelle avec T-Live Média, l’intégralité de ces activités reste gratuite afin de favoriser l’ouverture des espaces aux jeunes.
« La culture est un outil d’insertion sociale et professionnelle »
Pour la prochaine escale prévue le 27 avril au Metronum, ce sont les femmes qui seront cette fois mises à l’honneur. « La musique est un milieu très masculin et la donne devrait changer », indique Marine Thuilliez, chargée de communication du festival, « il y a toute une armada de femmes artistes qui méritent d’être reconnues au même titre que les hommes ». C’est donc par la voix des deux membres du duo Kolinga que cette rencontre Toucouleurs apportera une note féminine à l’univers de la musique. Ce folk moderne aux influences africaines sera précédé de Myasara, une « jeune chanteuse aux compositions et textes touchants ».
Deux autres escales restent à venir, plus loin dans l’année. Une première au cœur du parc de Gironis, dédiée aux enfants le 28 juin. Et une seconde qui s’articulera autour des danses du monde, discipline phare du projet de Dell’Arte, les 4 et 5 octobre au centre culturel Alban Minville. L’objectif de ces rendez-vous est simple, amener à une rencontre entre « les territoires et les publics ». « Tel un baobab qui tire sa puissance de ses racines, le festival repose sur notre capacité à favoriser la mixité des publics pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble », assure Karim Djelassi, le directeur artistique du collectif. Une lutte qui se mène par la culture, selon ce dernier : « elle subsiste encore comme l’antidote le plus efficace contre le virus de l’indifférence et de l’exclusion ».
Salomé Dubart
Depuis sa création, l’association Dell’Arte met un point d’honneur à faire participer les jeunes à l’organisation de ce rendez-vous. C’est d’ailleurs le seul « Atelier Chantier d’Insertion » (ACI) de France à être conventionné sur la production culturelle. Du montage et démontage des scènes, au service à la buvette en passant par la technique, de nombreuses tâches sont assurées par des jeunes en insertion professionnelle.
27 avril au Metronum, à partir de 21h.
Billetterie en ligne sur toucouleurs.fr
Tarif plein 15€
Tarif réduit 12€
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