De nombreuses photos parsèment les grilles de l’université Capitole et intriguent les passants. Cette exposition de rue, prévue dans le cadre de l’atelier étudiant “PhAr”, est accessible au public jusqu’au vendredi 21 avril à la fac de l’UT1.
Depuis le 1er Avril, de grandes bâches parsèment les grillages blancs de l’université du Capitole. Elles pendent indolemment de la rue des Puits Creusés à celle du Doyen Gabriel Marty, parallèle à la rue Valade. Une multitude d’images sont imprimées sur chacune d’elles.
L’une montre des instantanés monochromes de visages souriants, de paysages urbains ou naturels, le tout égayé de petites fleurs crayonnées. Une autre contraste par des clichés sépia semblant faire surgir d’un autre temps des rues contemporaines et des gens s’embrassant. Tandis que les autres offrent aux passants, de tableaux en tableaux, des photographies, couleurs ou non, de paysages charmants, de portraits lumineux, de regards songeurs, de corps furtifs et de biens d’autres expériences photographiques. Des clichés toujours très différents mais avec toujours un point commun : ils sortent de l’imagination et des appareils d’étudiants de l’université.
Aidés par leurs professeurs, les élèves participants expérimentent diverses pratiques photographiques, du numérique à l’argentique, en passant par des procédés plus pointus comme le tirage lith ou le sténopé. D’ailleurs, chaque technique employée est expliquée dans un petit encart textuel à destination des curieux comme Martine, une retraitée passant par là, intriguée « sans vraiment comprendre le 3e art ». Certains, comme Léna et Zoé, apprécient ce coup de projecteur sur des « moments de vie naturels immortalisés” et sur les “techniques expliquées, comme celle de la traditionnelle chambre rouge ».
Mais paradoxalement, si de nombreux flâneurs s’arrêtent pour observer ces exposés à ciel ouvert, peu de locaux semblent s’intéresser au projet. « C’est très cool de montrer le travail des autres étudiants mais l’expo est arrivée au moment de la fin des cours et du début des partiels. Il aurait fallu la montrer dans des lieux plus fréquentés ! » témoignent conjointement Lucile Brissat et Thomas Damy, en troisième année de Licence.
Initialement, l’exhibition se tenait à la Manufacture des Tabacs. « Nous accrochons les tirages en extérieur depuis le confinement. C’est un moyen de faire découvrir les productions estudiantines à plus de monde. Le seul problème étant qu’elles sont très sensibles aux intempéries ! » raconte Audrey Mompo, l’artiste photographe chargée d’enseigner l’argentique. Avec son homologue Mélody Garreau, spécialiste du numérique, elles ont accompagné plus de 70 élèves tout le long de l’année scolaire.
Tout cela dans le cadre de l’accompagnement de l’Espace culturel de l’université dans différents domaines, de la musique à l’image en passant par la danse. Avec, en point d’orgue, les Extra Expos, une présentation des créations étudiantes, mise en lumière dans le hall d’entrée de la faculté, ouvert au public. Mais, pour les archives et tous ceux n’osant pas pousser la porte du complexe de l’Arsenal, les photos finiront affichées sur le site de l’évènement.
Adrien Pateau
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