Au cœur même du projet porté par le théâtre Sorano, le festival de jeune création Supernova fête son troisième anniversaire. Une édition 2018 qui s’articule autour des premiers pas des comédiens de demain.
Credit : Alain LaboileJeunesse et création. Deux maîtres mots, porteurs de sens, qui rythment Supernova. Jusqu’au 23 novembre, le grand public est invité à découvrir, à travers ce festival cadencé autour d’une dizaine de spectacles, ceux qui incarneront le théâtre de demain. Pour sa troisième édition, ce projet piloté par le théâtre Sorano accompagne et promeut des compagnies émergentes.
Au cœur de ce sombre et brumeux mois de novembre, le festival distille une ambiance aux élans joyeux et légers. Célébrant l’imagination, la créativité mais également la jeunesse, Supernova fait souffler un vent frais sur le monde du théâtre. Instauré par le directeur du Sorano, Sébastien Bournac, l’événement ouvre une fenêtre sur un « théâtre nouveau », conduit et animé par de jeunes passionnés, avides d’expériences.
« Notre but premier est de garantir une qualité artistique tout en soutenant le théâtre émergeant dans la région. Je souhaite offrir un espace de visibilité et permettre au public de découvrir ces comédiens qui apportent énergie et envie », clame vigoureusement le directeur. Partie intégrante de la campagne de Sébastien Bournac, ce festival du théâtre émergeant est le socle de son programme depuis sa nomination à la tête du Sorano, il y a trois ans : « J’ai été choisi pour développer un projet, celui qui laisse place à la jeunesse, à la découverte de l’inconnu ».
« Comment cette jeune génération voit et découvre le monde dans lequel nous vivons »
Le théâtre est, bien sûr, synonyme d’amusement, de festivités et de poésie. Mais Supernova est également une passerelle vers des questionnements au caractère plus sérieux. Entre autres, l’inscription de l’adolescence dans le monde adulte dans “L’Éveil du printemps” et la traversée des migrants à travers l’Europe avec “Enterre-moi mon amour”. Des thématiques, auxquelles s’ajoutent celles du bonheur et du travail, aussi évoquées lors de ces trois semaines. « L’esprit de Supernova n’est nullement didactique.
C’est avant tout un moment de plaisir. Mais il est intéressant de constater comment cette jeune génération voit et découvre le monde dans lequel nous vivons », explique le directeur. En effet, malgré l’aspect sérieux et pesant de ces sujets, chacun des spectacles revêt une forme festive, venant « bousculer le spectateur ». Ce qui, pour Sébastien Bournac, n’exclut pas la confiance : « Les Toulousains se sont emparés du festival, ils sont de plus en plus présents année après année. » Pour l’heure, il ne reste à chacun des artistes, que le temps de jouer.
Salomé Dubart (en partenariat avec l’Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse)
Jusqu’au 23 novembre, Supernova engagera sa 3e édition, dans le cadre du projet du Théâtre Sorano. Le festival propose des tarifs individuels de 11 à 22€, mais également d’autres « cartes » visibles sur leur billetterie en ligne.
http://theatre-sorano.fr/billetterie/
En parallèle des multiples spectacles, Supernova offre aussi la possibilité d’un échange. Autour de tables rondes, débats, réunions de réseaux ou encore de rendez-vous professionnels, le festival propose au public d’engager la discussion sur les enjeux de la jeune création contemporaine.
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