Après Hollywood et Bollywood, voici Nollywood ! La nouvelle place forte du septième art est au Nigéria, en Afrique. Au travers de sa thématique “Révolution(s)!”, Africlap, le festival des cinémas d’Afrique de Toulouse, invite les curieux à découvrir toute la richesse et la diversité de cette production aussi vaste que son continent.
“Sew the winter to my skin”On connaît Hollywood et son avatar indien Bollywood. Mais peu de gens ont entendu parler de Nollywood, la place forte nigériane du cinéma africain, bien qu’on y tourne aujourd’hui plus de films que chez sa grande sœur californienne. Du 25 août au 1er septembre, Africlap, le festival des cinémas d’Afrique de Toulouse, propose un panorama de cette production qui se caractérise en premier lieu par sa diversité. « Le cinéma africain est pluriel. Il couvre tout un continent, où chaque pays, chaque région recèle des cultures différentes. Cela offre une importante richesse de sujets et de points de vue », présente Bernard Djatang, président de l’association éponyme qui organise l’événement.
Pour cette sixième édition, construite autour de la thématique “Révolution(s)!”, 52 films seront projetés, parfois en exclusivité nationale, dans trois salles toulousaines. « Ce choix nous permet d’aborder des questions sociales et politiques, mais également de proposer des œuvres qui traitent de la transition écologique ou de l’évolution du cinéma lui-même », explique celui qui est aussi responsable de la programmation. Longs et courts métrages, fictions ou documentaires, Africlap sélectionne des productions pour la plupart sorties dans l’année et qui entreront en compétition dans sept catégories. Avec les prix “Solidarité humaine”, “Droits et libertés fondamentaux”, ou “Meilleur film de la Diaspora”, l’engagement des réalisateurs sera particulièrement mis en valeur.
“Ce qui caractérise le cinéma africain, c’est sa jeunesse et son attachement indéfectible aux réalités locales”
Le thriller sud-africain “Sew the winter to my skin” (Coudre l’hiver à ma peau) ouvrira le festival. Ce drame aux plans largement inspirés des westerns revisite avec brio le mythe de Robin des bois. Le public pourra également redécouvrir, en version remastérisée, “Hyènes”, l’hilarante comédie du Sénégalais Djibril Diop Mambéty. Enfin, le premier long-métrage de la Tangéroise Maryam Touzani, sélectionné pour le Festival de Cannes 2019 dans la catégorie “Un certain regard”, sera diffusé en avant-première. L’occasion de s’émouvoir avec ce drame humain et intimiste, à l’impeccable photographie, toute en clairs-obscurs. « Ce qui caractérise le cinéma africain, c’est sa jeunesse et son attachement indéfectible aux réalités locales. En fiction comme en documentaire, il y a toujours un message. Même la comédie est constituée d’une part de satire », relève Bernard Djatang.
“Hyènes”Outre les projections, les cinéphiles pourront échanger avec de nombreux intervenants lors des rencontres animées par Dragoss Ouédraogo, réalisateur engagé et anthropologue, dont les recherches portent sur le Septième art. Ou profiter des concerts et des expositions d’artisanat d’art dans l’atmosphère conviviale du village du festival, ouvert chaque jour de 12h à 22h, sur les allées Jules-Guesde. « Le cinéma est un pont qui nous invite à découvrir des pays, des cultures, des savoirs qui nous sont étrangers… Il nous montre des Hommes qui vivent, défendent et expriment ce qu’ils sont », conclut le président de l’événement, qui espère démontrer aux spectateurs que « ce continent ne se résume pas à l’Afrique noire et à la musique ».
L’artiste toulousaine Coline Lamy, qui a composé le visuel officiel de cette sixième édition du festival, exposera les portraits au pastel sec qu’elle a réalisés dans le cadre d’une série sur le thème de l’Afrique. Le vernissage de cette exposition-vente aura lieu le vendredi 30 août à 20h30 au village Africlap, allées Jules-Guesde.
Du 25 août au 1er septembre 2019
Cinémas Gaumont Wilson, le Cratère et Utopia Borderouge
Village du festival — Entrée gratuite
https://www.africlap.fr/
Commentaires
Ben le 10/02/2025 à 11:41
Excellent ! Vive la culture, hâte d'y retourner.
Déjà été sur t4ous des éditions passées et c'était un régal.