Ce lundi 29 janvier, un convoi d’agriculteurs du Lot-et-Garonne est prêt à monter à Paris rejoindre l’ensemble des syndicats qui ont appelé à bloquer la capitale. À 9h, les tracteurs de la Coordination rurale 47 ont quitté Agen.
Les paysans ne lâchent rien. Cela fait désormais près de deux semaines que les agriculteurs organisent des blocages aux quatre coins de France afin d’alerter sur leurs conditions de travail. Ils réclament un « soutien franc et conséquent de l’État et des institutions » sur plusieurs points comme le maintien des exonérations pour le Gazole non routier, l’indemnisation des pertes dues à la maladie MHE dans les élevages bovins et ovins, et divers soutiens pour l’agriculture biologique ou l’élevage de plein air.
Vendredi, le Premier ministre, Gabriel Attal, s’est rendu en Haute-Garonne pour annoncer de nouvelles mesures pour les agriculteurs. Il a notamment décidé d’annuler la hausse de la fiscalité sur le gazole non routier. Seulement, ses annonces ne semblent pas suffisantes pour calmer la colère des paysans. Ces derniers ont alors décidé de se rendre directement à Paris afin de bloquer la capitale. Ce lundi 29 janvier, un convoi est d’ailleurs parti d’Agen afin de rejoindre les autres syndicats déjà sur place.
Dès 9h ce lundi, un cortège de tracteurs a pris la direction de la capitale au départ d’Agen. Les agriculteurs du Lot-et-Garonne veulent aussi monter à Paris pour faire entendre leurs revendications. Au micro d’Europe 1, José Perez, coprésident de la Coordination rurale du département, a lancé un appel : « J’appelle tous les gens, tous les agriculteurs à venir nous rejoindre sur les bords des autoroutes. Les points de départ sont Agen et Marmande et le point d’arrivée est Rungis. » Le rendez-vous est ainsi donné au Sud de Paris, à proximité de l’aéroport d’Orly.
Cette destination a d’ailleurs un sens pour les agriculteurs : « Tout part de Rungis, beaucoup de produits sortent de Rungis. Aller bloquer la capitale, à part embêter les citoyens, ça ne sert à rien. Tous à Rungis mardi, bloquons les centrales d’achat, bloquons les bâtiments importants et là, nous serons entendus. » Le voyage va être long pour les tracteurs qui devraient mettre une trentaine d’heures avant d’arriver à la capitale.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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