Alors que le taux d’incidence du coronavirus est toujours au-delà du seuil d’alerte à Toulouse, les écoles primaires et maternelles démarreront la rentrée avec un protocole Covid-19 allégé. C’est notamment la fin du marquage au sol, de l’interdiction d’utiliser les jeux et de la distanciation sociale.
Un protocole Covid allégé pour la rentrée scolaire à Toulouse ©ClioAlors que les instances sanitaires nationales craignent encore une deuxième vague épidémique, les écoles toulousaines se préparent à accueillir les presque 35 000 élèves inscrits en primaire et maternelle. En plus des plannings et des programmes, toute la communauté éducative doit organiser minutieusement la mise en œuvre du nouveau protocole Covid-19 présenté le 9 juillet par le gouvernement. Un dispositif très allégé par rapport à la version instaurée au moment du déconfinement. Premier changement de taille : la distanciation physique n’est plus de mise, afin de garantir l’accueil de tous les élèves. De même, le caractère obligatoire de l’ensemble des mesures destinées à limiter le brassage des enfants disparaît au profit de recommandations à mettre en place « dans la mesure du possible ».
« Ce nouveau protocole donne beaucoup plus de souplesse aux collectivités locales sur le terrain. C’était essentiel car nous gérons plus de 200 écoles avec des configurations et des infrastructures très diverses. Nous allons faire, avant tout, appel au bon sens des personnels et à leur connaissance des lieux », se félicite Jean-Luc Moudenc. Confiant, celui-ci assure que tout est prêt, au niveau humain comme matériel, et que ses services sauront s’adapter en cas d’évolution de la situation sanitaire ou des directives nationales. Pour le moment, la mairie a prévu un stock de masques, d’équipements de protection et de produits de nettoyages suffisant pour couvrir le premier trimestre.
Pour les 14 000 enfants qui vivent leurs premières années de scolarisation en maternelle, la question du masque ne se pose pas. Les autorités sanitaires ayant proscrit son usage pour cette tranche d’âge. De même, celui-ci reste fortement déconseillé en primaire. Afin de limiter les contaminations entre élèves, les enseignants devront donc veiller à restreindre, dans la mesure du possible, les regroupements et le brassage des enfants. Ils devront également s’assurer que ces derniers se lavent les mains plusieurs fois par jour.
Les personnels éducatifs, eux, seront tenus de porter un masque « grand public » quand la distanciation d’un mètre ne pourra être garantie. Une contrainte qui ne s’appliquera pas durant les temps de classe en école maternelle.
Dans la cour, les élèves seront de nouveau autorisés à se déplacer, sans être contraints par des marquages au sol, ainsi qu’à utiliser les jeux et mobiliers mis à leur disposition. De même, ceux-ci auront un accès libre aux objets partagés (ballons, livres, crayons, etc.). Quand les espaces extérieurs ne seront pas suffisants pour accueillir toutes les classes en même temps sans pouvoir garantir une distanciation physique correcte, les écoles concernées pourront établir un système de récréation échelonnée.
Évidemment, une attention particulière sera portée au nettoyage et à la désinfection des locaux et des matériels. En plus du lessivage quotidien des sols et des pupitres, les personnels d’entretien veilleront à désinfecter le plus régulièrement possible les surfaces les plus fréquemment touchées, comme les poignées de porte et les interrupteurs. À la cantine, les tables du réfectoire seront nettoyées et désinfectées après chaque utilisation.
En cas de suspicion d’un cas de Covid-19, l’enfant ou l’adulte concerné sera immédiatement isolé, avec un masque, dans une pièce affectée à cet effet. Un médecin prescrira alors, si besoin, un test de dépistage. Un signalement sera systématiquement effectué auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) qui effectuera une recherche de tous les cas contact. Toutes les personnes diagnostiquées positives au Covid-19 seront automatiquement mises en quatorzaine.
En cas de foyer épidémique (plusieurs cas au sein d’un même groupe), les services de la mairie de Toulouse décideront, en concertation avec l’ARS et l’éducation nationale, des mesures à prendre. « Le but est d’apporter une réponse le plus proportionnée possible afin d’assurer la continuité du service public. Il serait inutile de fermer entièrement une école pour des cas qui ne concernent qu’un groupe n’ayant pas été en contact avec des élèves d’autres classes », explique Jean-Luc Moudenc. Une réunion a d’ailleurs été prévue, ce vendredi 28 août, entre l’ARS, les services municipaux et ceux de l’Education nationale pour déterminer un protocole d’action commun.
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