Avec leur camion, les Vraqueuses proposent des produits d’épicerie sèche, locaux, bio et en vrac sur huit marchés de Toulouse et de la périphérie. Victimes de leur succès, elles s’apprêtent en plus à un ouvrir une boutique dans le centre de la Ville rose.
Réduire les déchets d’emballages jetables, lutter contre le gaspillage alimentaire, redynamiser le tissu local ou encore faire des économies… Les vertus du vrac ne sont plus à démontrer. Reste à prêcher la bonne parole partout où cela est possible. Quoi de mieux qu’un camion sillonnant les marchés de Toulouse et de ses environs. C’est le projet porté depuis deux ans an et demi par Anne-Laure Dedieu et Julie Bord, deux Toulousaines qui ont créé les Vraqueuses, une épicerie ambulante, bio et en vrac, donc.
Après diverses expériences dans le commerce alimentaire, la première travaillait dans un magasin bio et la seconde sur un marché quand leur idée a germé, le plus naturellement du monde. Elle leur permettait de combiner à la fois leur sensibilité pour l’environnement, leur goût pour une alimentation saine et locale ainsi que la convivialité des marchés. « À l’époque, il n’y avait pas encore toutes ces boutiques de vrac qui ont poussé depuis dans la ville, il a fallu se battre pour trouver des soutiens », rappellent-elles tout de même.
Aujourd’hui, les Vraqueuses disposent dans leur camion d’une large gamme de produits d’épicerie sèche, en grande majorité directement achetés aux producteurs. « La farine est de Montclar-Lauragais, les légumes proviennent d’une coopérative gersoise et les pâtes des Hautes-Pyrénées », illustrent-elles. Pour le sucre ou le café, elles s’assurent que la filière soit bien gérée et n’hésitent pas à se priver de certaines denrées quand ce n’est pas le cas.
Avec un camion aménagé par leur soin, les deux jeunes femmes parcourent la métropole au rythme de huit marchés par semaine, à Blagnac, Escalquens, Ramonville, l’Union ou encore sur le campus de l’université Paul-Sabatier, pour le marché Universi’terre, tous les lundis. Si comme elles le concèdent, le vrac reste pour le moment un commerce de niche, Anne-Laure Dedieu et Julie Bord ont bon espoir que la pratique se généralise.
Ainsi, tout en continuant les marchés, elles sont sur le point de racheter le fonds de commerce de Bio et Compagnie, la plus vieille épicerie bio de Toulouse, située boulevard d’Arcole. À la fois nomades et sédentaires, les Vraqueuses comptent jouer sur tous les tableaux.
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