La piste d’une intoxication alimentaire reste privilégiée après les premières autopsies pratiquées sur les cinq résidents de la maison de retraite décédés dans la nuit de dimanche à lundi.
Premiers éléments de réponse suite au décès de cinq pensionnaires de l’Ehpad de Lherm, au sud de Toulouse. « Nous ne sommes pas certains pour l’instant des raisons exactes de leur mort mais nous savons que deux personnes sont décédées de troubles cardio-respiratoires, compatibles avec un choc toxique alimentaire », a indiqué le procureur de la République, Dominique Alzeari, ce jeudi 4 avril, deux jours après les premières autopsies. « Nous sommes toujours dans l’attente des résultats pour les trois dernière victimes ». Les autres personnes touchées, quant-à-elles, ne présentent pas de « pronostic vital engagé ».
Reste à trouver la cause de toute cette affaire. Les enquêteurs vont ainsi analyser l’origine des produits ayant servi à confectionner les repas de la maison de retraite, la production, le transport et la préparation dans les cuisines de l’Ehpad. « Nous avons récolté plusieurs repas qui sont testés, ainsi que les ustensiles de cuisine », déclare le procureur.
« J’ai pu rencontrer hier l’association France Victimes 31 avec les familles des victimes », ajoute Dominique Alzeari. « Nous leur avons rappelé leurs droits, nous les accompagnons dans cette épreuve. » Au total, 26 personnes ont été touchées. Pour l’instant, dix plaintes ont été déposées par les familles de quatre des personnes décédées, et 22 auditions ont déjà eu lieu au total, afin de faire concorder les témoignages. Trois plaintes ont été déposées par les blessés. Le procureur de la République de Toulouse annonce que cette affaire pourra durer encore « plusieurs semaines, voire plusieurs mois ».
Tom Pujalte
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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