Ces derniers temps, le maire de Mazamet est devenu médiatique en raison d’une décision qu’il a prise : les enfants de chômeurs ne sont plus prioritaires dans les cantines des écoles de la ville. Un choix qui ne fait pas l’unanimité.
Depuis la rentrée de septembre, la Ville a modifié les conditions d’accès au service de restauration des écoles de la ville. En effet, le maire de Mazamet, Olivier Fabre, et son Conseil municipal ont mis en place un ordre de priorité pour l’accès aux cantines scolaires de la ville, ainsi les enfants de chômeurs ne sont plus prioritaires si les effectifs sont trop importants. Une décision qui fait la polémique dernièrement, puisque l’édile a été invité sur plusieurs plateaux télévisés afin d’expliquer ce choix.
Dans un direct diffusé sur Facebook, le maire de Mazamet explique cette nouvelle mesure : « Nous avons été amenés à prendre une décision il y a quelques mois qui consiste à dire que lorsque nous n’avons pas suffisamment de places dans un établissement scolaire pour accueillir tous les élèves qui demanderaient à manger à la cantine, nous avons décidé de donner la priorité aux enfants dont les deux parents travaillent et ensuite aux enfants dont un des deux parents travaillent. Et in fine, si on devait refuser des enfants, nous refuserions ceux dont les deux parents ne travaillent pas. »
Il tente tout de même de rassurer les Mazamétains en ajoutant : « Pour l’instant, c’est une disposition que nous n’avons pas eu à appliquer puisque nous n’avons pas eu de soucis d’effectifs sur les différents établissements scolaires. Mais c’est une disposition que nous avons voulu prendre pour nous prémunir et pour avoir un règlement qui nous permette de trancher en cas d’une trop grosse demande en créant un ordre de priorité. »
L’édile justifie cette nouvelle mesure de la manière suivante : « Avec le Conseil municipal, nous avons considéré qu’il fallait d’abord rendre ce service aux enfants dont les parents travaillaient, qui par définition ne sont pas à la maison et n’ont pas le temps ni de préparer un repas ni de rentrer entre midi et deux pour pouvoir les faire à manger. Je considère donc que si on ne travaille pas, on a le temps de préparer un repas pour ses enfants à midi. Ce n’est pas une discrimination, c’est une question de priorité. »
Lors de ce direct, une habitante a également soulevé le problème ce repas à la cantine pouvait être le seul « vrai » repas de la journée d’un enfant de chômeur. Ce à quoi le maire répond : « Je conçois que de nombreux foyers ont des fins de mois difficiles, mais je constate qu’en France, en particulier pour ceux qui ne travaillent pas, il y a quand même un certain nombre d’aides qui existent… » Il termine sur le sujet en martelant à nouveau : « Je le redis : l’assistanat ça suffit ! »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires