Des associations environnementales ont saisi la justice pour demander la suspension des travaux de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, estimant qu’ils menacent des espèces protégées, notamment la loutre d’Europe. Le tribunal administratif de Toulouse examinera leur référé-suspension mardi 25 juillet.
Nouveau rebondissement. Plusieurs associations environnementales ont saisi la justice pour demander la suspension des travaux de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, ont-elles annoncé vendredi 14 juillet. Elles estiment qu’ils menacent des espèces protégées, comme la loutre d’Europe.
Ces associations, dont France Nature Environnement, Les Amis de la Terre et la Confédération paysanne, ont déposé un référé-suspension, une procédure d’urgence, qui sera examinée mardi 25 juillet par le tribunal administratif de Toulouse.
« Suite au dépôt du recours en annulation de l’autorisation environnementale en juin dernier, nous venons de saisir la justice pour obtenir la suspension des travaux en attendant le jugement sur le fond », écrivent les associations dans un communiqué. « Cette demande de suspension des travaux s’avère d’autant plus légitime que les services de l’État refusent toujours de communiquer le planning prévisionnel des travaux qu’elles demandent depuis plus de quatre mois. »
Elles contestent la légalité de l’autorisation environnementale accordée en mars par le préfet de la région Occitanie pour la construction de l’autoroute A69, qui doit relier Toulouse à Castres sur 54 km. « Les associations font valoir le doute sérieux sur la légalité de l’autorisation environnementale attendu qu’elle ne répond pas à une raison impérative d’intérêt public majeur et a été obtenue alors même que d’autres solutions plus satisfaisantes du point de vue environnemental auraient dû être étudiées », écrivent-elles.
Le collectif propose une alternative à l’autoroute, basée sur l’aménagement et la sécurisation de la route existante entre Toulouse et Castres.
De son côté, la société Atosca, chargée de réaliser et d’exploiter l’autoroute, assure respecter ses engagements environnementaux et rappelle que le projet a été déclaré d’utilité publique par un décret de 2018.
En mai dernier, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune avait affirmé que l’autoroute allait se faire malgré les contestations, mais qu’il fallait trouver « quelques améliorations supplémentaires » sur les aspects environnementaux.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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