Après la mort du jeune Nahel à Nanterre il y a quelques jours, tué par balle par un policier, des émeutes et violences urbaines émaillent le territoire français et Toulouse n’échappe pas à la situation. Retour sur un week-end de tension dans la Ville rose.
Mis à jour le 03/07/2023 à 15h
Banques, supermarchés, concessions automobiles… Bref, c’est l’ensemble des commerces qui sont touchés par les violences urbaines qui émaillent le pays depuis la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par balle par un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre lors d’un contrôle routier. Les violences se multiplient et de plus en plus de commerces sont pillés, nuit après nuit. Ce week-end n’a pas échappé à la règle et Toulouse a été frappée par de nouvelles vagues de violences urbaines.
Bilan des violences dans la nuit de vendredi 30 juin à samedi 1er juillet, d’après la préfecture d’Occitanie:
· 31 interpellations,
· Un magasin vandalisé à l’aide d’une tractopelle,
· Une quinzaine de véhicules brûlés dont une moto et un engin
de chantier,
· Une dizaine de feux sur du mobilier urbain dont un dans une cour
d’école à proximité d’une crèche,
· Une trentaine d’incendies de containers poubelles.
Trois policiers ont également étaient blessés. Le préfet condamne ces actes de violence et remercie les forces de
sécurité et de secours pour leur mobilisation, rappelle le communiqué.
La nuit de samedi à dimanche a aussi été émaillée de multiples violences. Voici le bilan de la nuit, toujours selon un communiqué:
· une quinzaine de véhicules brûlés dont un scooter,
· dégradation d’une benne de chantier,
· près de 10 incendies de containers poubelles, dont un s’est
propagé à la devanture d’un magasin,
· 19 interpellations
Aucun policier n’a été blessé. Des mesures avaient également été mises en place dans les transports en commun samedi et dimanche afin de limiter les risques de violences urbaines à Toulouse.
Il semble que la nuit du dimanche 2 au lundi 3 juillet ait été plus calme que les précédentes. En effet, la préfecture fait état de 10 véhicules incendiés, de même que 12 incendies de containers à poubelles. Des dégradations qui ont entraîné l’interpellation de 5 personnes dans la nuit. Pour maintenir l’ordre dans les rues de Toulouse, 340 policiers et gendarmes avaient été mobilisés et 43 sapeurs-pompiers sont intervenus sur place pour circonscrire les différents feux.
Pour limiter les risques de violence, la préfecture a décidé d’étendre les mesures de sécurité. Ainsi jusqu’au mercredi 5 juillet à 6h, il est interdit de porter ou transporter, sans motif légitime, des armes de chasse et des objets pouvant constituer une arme, et d’acheter du carburant au détail.
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