Pour la deuxième nuit consécutive, des violences urbaines ont eu lieu à Toulouse cette nuit du 29 au 30 juin. Des actes qui se sont étendus aux quartiers des Izards et d’Empalot. La préfecure dresse le bilan ce matin.
Depuis la mort du jeune Nahel à Nanterre, des violences urbaines émaillent plusieurs villes de France, comme c’est le cas à Toulouse. Pour la deuxième nuit consécutive, celle du 29 au 30 juin a encore été le théâtre de nombreuses dégradations volontaires. Et le phénomène, jusque là contenu au quartier du Grand Mirail, s’est étendu cette nuit aux Izards, à Empalot et, dans une moindre mesure, à l’avenue de Grande-Bretagne.
Les 230 policiers et gendarmes, aidés par le Raid et le GIGN, ont fait usage de gaz lacrymogènes pour contenir les affrontements et ont procédé à l’interpellation de 27 personnes dans la nuit de jeudi à vendredi. Nouveauté : les forces de l’ordre bénéficiaient de l’appui de drones, comme le préfet de Haute-Garonne l’avait autorisé. Mais cela n’a pas empéché les dégradations : 18 véhicules, 2 bus, une camionnette et 2 poids lourds ont été incendiés, de même que la cabine d’une grue perchée à 25 mètres de hauteur, un cabanon, le balcon d’un immeuble innocupé, et une quarantaine de containers à poubelles. Des feux qui ont nécessité l’intervention de plus de 40 pompiers.
Afin de « prévenir la récurrence de ce type de violence – incendie, transports d’armes, dégradations de mobilier, jets de projectiles, tirs de mortier » – le préfet de Haute-Garonne a décidé de mesures de sécurité complémentaires, applicables dans tout le département de la Haute-Garonne jusqu’au lundi 3 juillet à 6h : « interdiction du port et transport, sans motif légitime, d’armes de chasse et de munitions et d’objets pouvant constituer une arme au sens de l’article 132-75 du code pénal ; L’interdiction de l’achat et de la vente au détail, de l’enlèvement ou du transport de tout carburant, par jerricans, cubitainers, bidons, flacons ou récipients divers, dans tous les points de distribution. »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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