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Toulouse : un collectif veut héberger des familles sans-abri dans des écoles

Bryan Faham

16 novembre 2023 - 17:46

Un collectif de parents et enseignants de Toulouse envisage d’occuper des écoles pour héberger des familles sans-abri. Il dénonce l’expulsion des occupants des hébergements d’urgence par la préfecture et réclament des solutions pérennes.

école toulouse — CC BY 2.0 ajari/Wikipédia

Face à la situation dramatique de centaines d’enfants sans-abri, des parents et enseignants de Toulouse ont décidé de passer à l’action. « À partir de ce lundi 20 novembre, nous réquisitionnons des écoles pour que certains d’entre nous ne dorment plus dehors ! », annonce le collectif “Jamais sans toit dans mon école”. Il compte « mettre à l’abri les familles qui le souhaitent afin d’y dormir ».

Occuper les écoles de Toulouse pour éviter la rue

Selon le collectif, qui regroupe des parents et enseignants, 330 enfants sont actuellement à la rue dans l’agglomération toulousaine, dont de nombreux élèves de leurs écoles. « Après avoir épuisé tous les recours légaux, auquel la préfecture ne répond que par une froide inhumanité, et arrivant au bout des cagnottes de soutien (…), nous décidons de réquisitionner des bâtiments des écoles », explique-t-il dans un communiqué relayé par Droit au logement 31.

« Nous ne pouvons plus accepter qu’une fois les portes des écoles passées, ce soit la rue qui attende certaines familles. Alliées pour la vie des enfants, alliées pour la vie des écoles, la solidarité s’organise au-delà désormais », écrit le collectif.

Créer un rapport de force avec la municipalité

Le collectif “Jamais sans toit dans mon école” dénonce l’expulsion des occupants des hébergements d’urgence par la préfecture. Il souhaite « créer un rapport de force » avec la mairie de Toulouse, propriétaire des locaux, « pour qu’elle prenne conscience de l’ampleur des difficultés » et « mettre sous pression le préfet afin de respecter la loi ». Il appelle les services compétents à trouver des solutions et estime que « les 200 places d’hébergement annoncées pour cet hiver par la mairie, mais encore inexistantes, ne suffiront pas ! »