Pour la première fois, le CHU de Toulouse est parvenu à faire la greffe du nez d’une patiente après l’avoir reconstruit sur son bras avec l’aide d’une imprimante en 3D.
C’est un exploit en matière de chirurgie. Pour la première fois, les équipes de chirurgie ORL et cervico-faciale du CHU de Toulouse et l’institut Claudius Regaud ont réalisé la greffe du nez d’une patiente après l’avoir reconstruit sur son bras avec une imprimante en 3D.
La patiente est une femme de 50 ans. Elle est traitée par radiothérapie et chimiothérapie en 2013 pour un cancer des fosses nasales, ce qui l’a fait perdre une large partie de son nez. Après plusieurs échecs de reconstructions nasales, elle tente le port d’une prothèse faciale, mais ne supporte pas. « L’usage de biomatériaux sur mesure a (ensuite) été proposé par le professeur Dupret-Bories Agnes et le docteur Benjamin Vairel », raconte le CHU de Toulouse sur ses réseaux sociaux.
La création et l’impression 3D du nez est particulièrement délicate. Mais elle a été rendue possible par la collaboration entre les équipes médicales et la société Certhum, un fabricant belge de dispositif osseux. Le nez a d’abord été implanté sur l’avant-bras de la patiente pendant deux mois.
« Aujourd’hui, la transplantation est un succès. Après une mise en nourrice au niveau de l’avant-bras et une colonisation du dispositif médical de deux mois, le dispositif a pu être transplanté dans la région nasale et revascularisé avec succès à l’aide de micro-chirurgie par anastomoses des vaisseaux de la peau du bras sur des vaisseaux de la tempe de la patiente », explique le CHU toulousain. « Elle se porte très bien et continue d’être suivie au sein de l’ IUCT-Oncopole. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires