Début mars, Thales a annoncé le redéploiement de 1 300 postes, dont 1 000 en France, laissant les salariés en proie à l’incertitude, notamment à Toulouse. Si la direction se veut rassurante, les représentants syndicaux se mobilisent.
Les salariés doivent-ils s’inquiéter pour leur avenir dans l’entreprise ? Au début du mois de mars, Thales, géant de l’aérospatiale et de la défense, a annoncé un redéploiement massif de ses effectifs au sein de sa branche spatiale, Thales Alenia Space. Cette déclaration fait suite à la décision de supprimer et redéployer 1 300 postes, dont 1 000 en France, dans un contexte de baisse de la demande, principalement dans le domaine des satellites de télécommunications commerciales.
Ce redéploiement devrait se faire sur les années 2024 et 2025, « en concertation avec les instances représentatives des salariés », comme l’explique Thales à nos confrères de l’Agence France presse. L’entreprise ajoute : « Il y aura zéro départ contraint, ce sont des gens qui vont continuer de travailler pour Thales, simplement sur d’autres activités. »
La décision de Thales serait liée à une diminution de la demande dans le secteur des satellites géostationnaires, qui passe d’une moyenne d’une vingtaine de satellites par an à seulement une dizaine. Cette évolution contraint l’entreprise à s’adapter à un marché en mutation, notamment marqué par l’émergence de nouveaux acteurs proposant des solutions moins coûteuses en orbite basse.
Patrice Caine, PDG de Thales, a toutefois exprimé son optimisme quant aux perspectives de croissance dans d’autres segments de l’activité spatiale, notamment avec des projets à l’échelle européenne. Malgré cette vision positive, la réduction des effectifs demeure une nécessité pour s’aligner sur les nouvelles réalités du marché.
À Toulouse, la CGT a réagi à ces annonces. Les représentants syndicaux témoignent alors de l’inquiétude des salariés face à cette décision. Ils remettent en question la pertinence de cette mesure, soulignant des contradictions dans le discours. Ils expliquent alors que Thales a en parallèle annoncé des résultats financiers exceptionnels, avec des bénéfices avant impôts et taxes dépassant les 2 milliards d’euros.
En ce qui concerne le redéploiement des employés, pour la CGT, la suppression de postes met en péril non seulement l’emploi, mais également la pérennité de l’entreprise à moyen terme. De plus, les représentants syndicaux soulignent les conséquences potentielles sur la santé des salariés restants, qui pourraient être soumis à une charge de travail accrue. Ils mettent également en avant l’importance stratégique du secteur spatial dans le contexte actuel, tant pour le suivi du dérèglement climatique que pour le soutien aux opérations militaires. Les salariés haut-garonnais s’inquiètent : « L’établissement de Toulouse sera très probablement impacté de façon plus importante au vu des dernières décisions de découpages industriels de la direction générale. »
Face à cette situation, la CGT se mobilise en interpellant les députés locaux et en préparant un plan d’action pour défendre les intérêts des salariés. Ils refusent que ces derniers soient « sacrifiés ».
Commentaires
Balthazar le 11/12/2024 à 20:13
C'est donc le début du commencement le patronnat s'en tape des salariés donc ils vont faire ce qui est prévu malheureusement macron et atal ? Ils en pensent quoi eux ?? Vous allez comme d'habitude entendre de nouveau mensonges