Des centaines de manifestants du secteur de l’éducation se sont rassemblés à Toulouse, exprimant leur opposition au choc des savoirs. Des tensions persistent avec le gouvernement.
Des centaines de personnes ont pris part à la manifestation du secteur de l’éducation organisée dans le centre-ville de Toulouse dans l’après-midi de ce mardi 2 avril. Cette mobilisation s’inscrivait dans le cadre d’une mobilisation nationale à l’appel de plusieurs syndicats, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, avec le SNEP-FSU, SUD Éducation, la CGT éduc’action et la FNEC-FP FO.
Le rendez-vous était fixé sur la place du Capitole. Les participants ont emprunté les grands boulevards pour rejoindre la Bourse du travail. Il s’agissait de la troisième manifestation des enseignants depuis l’annonce du choc des savoirs par le gouvernement.
Cette journée de manifestation a enregistré un taux de participation de 6,45% parmi les enseignants de l’académie de Toulouse, qui rassemble les départements de l’ex-région Midi-Pyrénées, fait savoir le rectorat. Chez l’ensemble du personnel, le taux tombe à 5,23%.
Le premier degré affiche 1,84% des enseignants en grève, tandis que le second degré est à 9,43%. Il y a cependant une disparité notable : 14,66% dans les collèges, 4,89% dans les lycées généraux et technologiques, et 2,77% dans les lycées professionnels.
Les organisations s’opposent au choc des savoirs, voulu par le gouvernement, et demande plutôt un « choc des moyens ». L’arrêté ministériel créant les groupes de niveaux, en français et en mathématiques au collège, a été publié le 17 mars au Journal officiel. Cependant, il ne reprend pas la formulation très décriée de « groupe de niveau ». À la place, il évoque des groupes « constitués en fonction des besoins des élèves ».
« Nous refusons que l’école trie les élèves dans des groupes de niveaux dès le CM2 », écrivent les syndicats dans leur appel à la mobilisation. « Ce dont nous avons besoin, c’est plan d’urgence, pour la Haute-Garonne :
– 3 000 postes supplémentaires d’enseignants ;
– 500 AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap) supplémentaires ;
– 300 AED (Assistants d’éducation) supplémentaires ;
– des personnels médicos, sociaux et territoriaux en nombre suffisant. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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