Ce mardi 6 février, les syndicats du second degré appellent à une journée de grève dans l’éducation nationale avec un rassemblement et un barrage filtrant prévus à Toulouse. Les revendications portent sur les salaires, les carrières, la précarité, et les conséquences du “choc des savoirs” sur le collège.
Les enseignants n’ont pas dit leur dernier mot. Après une importante mobilisation le jeudi 1er février dernier, les syndicats SNES-FSU, CGT Educ’ et Solidaire Education de Haute-Garonne répondent de nouveau présent à un nouvel appel à la grève dans l’éducation nationale avec un rassemblement et un barrage filtrant ce mardi 6 février à Toulouse. En effet, les représentants syndicaux prévoient une semaine d’actions dans le premier et second degré avant les vacances scolaires. Une grève qui s’annonce longue, puisqu’elle est reconduite pour un mois, avec des perspectives de rebond et de suites au mois de mars.
Au cœur des revendications, des questions cruciales telles que les salaires, les grilles de carrière ou encore la précarité sont de nouveau mises sur la table. Les enseignants dénoncent également les effets du “choc des savoirs” et critiquent le recours aux groupes de niveaux, estimant que ces méthodes risquent de laisser certains élèves de côté, sans possibilité réelle de progression. Et enfin, les conditions de travail, marquées par des effectifs en augmentation et un financement insuffisant, sont de nombreux sujets mis en avant par les syndicats. Ils appellent le gouvernement à investir davantage dans l’éducation nationale pour garantir des conditions d’enseignement optimales.
Ainsi, ce mardi 6 février, les syndicats des enseignants du second degré répondent à l’appel à la grève dans l’éducation nationale et organisent un rassemblement et un barrage filtrant à Toulouse. Ils se donnent d’abord rendez-vous à 13h30 dans le jardin Niel, devant le rectorat. Les organismes SNES-FSU, CGT Educ et Solidaires Education y prendront alors la parole et prévoient un temps d’échange.
Ensuite, les grévistes rejoindront l’avenue URSS afin d’effectuer une opération barrage filtrant. Ils y distribueront ainsi des tracts afin d’informer les automobilistes et potentiels parents d’élèves sur l’avenir de l’école publique. « Notre objectif n’est pas de tout bloquer mais bien d’expliquer pourquoi nous nous mettons en grève », insiste Pierre Priouret, secrétaire académique du SNES-FSU de la Haute-Garonne. « Il faut absolument que les gens se rendent compte que le système éducatif est au bord de l’effondrement », ajoute-t-il.
Cette nouvelle journée de grève dans l’éducation nationale complète de nombreuses actions déjà annoncées pour les prochaines semaines. Avant de partir en vacances, les syndicats du premier et second degré de Haute-Garonne prévoient également un rassemblement ce mercredi devant le rectorat à 14h afin d’interpeller l’administration sur la situation précaire des contractuels, « mal payés et de moins en moins nombreux, car le poste n’est pas attractif », explique Pierre Priouret. Puis, jeudi, ce sera au tour du premier degré d’agir à Toulouse.
Ces actions locales s’inscrivent dans un contexte plus large, avec une mobilisation prévue le 19 mars dans la fonction publique. L’intersyndicale éducation envisage également une nouvelle grève courant mars. Plus d’informations à venir.
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