La signature d’un nouveau pacte “gagnant-gagnant” pour l’aéroport Toulouse-Blagnac marque une avancée de plus vers un développement de la place aéroportuaire. Cependant, des réactions critiques soulignent les défis à relever pour assurer une gestion équilibrée et transparente de cette zone clé.
La préfecture de la Haute-Garonne a récemment procédé à la signature d’un nouveau pacte, baptisé “gagnant-gagnant”, visant à promouvoir le développement durable autour de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Cette initiative découle de la démarche initiée en janvier 2022, connue sous le nom d'”Atelier des territoires”, qui avait pour objectif de favoriser une vision partagée et de définir des actions concrètes pour cette zone d’importance stratégique.
Selon Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne, cette démarche a été caractérisée par une approche d’intelligence collective, favorisant l’écoute mutuelle et le partage des points de vue. Elle a abouti à la convergence autour de trois ambitions et douze objectifs cruciaux pour le développement durable de la région. Les services de l’État annoncent alors prendre « pour ce qui le concerne, ses responsabilités » pour les sujets suivants :
Cependant, malgré cette annonce officielle, le pacte ne semble pas suffire pour certains. Chantal Beer-Demander, présidente de l’UFCNA (Union Française Contre les Nuisances des Aéronefs) et du CCNAAT (Collectif Contre les Nuisances Aériennes de l’Agglomération Toulousaine), accompagnée de différents collectifs tels que FNE Occitanie Pyrénées, l’Union des comités de quartier, et le collectif Pensons l’Aéronautique pour demain, exprime des préoccupations quant à la transparence et l’équité du processus.
Selon elle, bien que des initiatives aient été prises pour restaurer la confiance et pour impliquer les parties prenantes, certaines lacunes persistent. Notamment, elle pointe du doigt un certain manque de transparence dans l’Étude d’Impact par Approche Équilibrée (EIAE), ainsi que des inquiétudes concernant la gestion du trafic aérien, notamment en ce qui concerne les vols low-cost et leur impact sur les nuisances sonores.
Elle souligne également l’absence de documentation dans les onglets « Diagnostic » et « Objectifs et scénarios » sur le site partagé sur Resana, la plateforme collaborative mise en place par les services de l’État. Chantal Beer-Demander interpelle alors Pierre-André Durand : « Monsieur le préfet, il va nous falloir des garanties autres que celles proposées aujourd’hui pour transformer le pacte gagnant-perdant en un véritable pacte gagnant-gagnant. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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