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Gragnague. L’usine de goudron reste source de nuisances, selon des élus

Bryan Faham

31 juillet 2023 - 14:34

L’usine de goudron d’Eurovia à Gragnague est toujours source de nuisances olfactives, selon la députée Anne Stambach-Terrenoir. Avec d’autres élus, elle souhaite avoir accès aux détails d’une inspection réalisée par les services de l’État.

usine Gragnague — (image d’illustration). CC-BY-SA-4.0 Cjp24 – Wikimedia commons

L’usine de goudron installée à Gragnague par Eurovia est toujours au cœur des attentions dans cette commune de deux-mille habitants. La préfecture de la Haute-Garonne s’est voulue rassurante en annonçant mardi 25 juillet que les deux centrales d’enrobés mobiles installées temporairement pour des travaux de réfection de l’A68 respectent les normes environnementales. Il s’agit des conclusions des dernières inspections réalisées par les services de l’État.

« L’usine tourne toujours et les nuisances sont là »

Mais tout n’est pas réglé, selon la députée de la deuxième circonscription de la Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir (LFI). « Je tenais absolument à témoigner des odeurs qui sont là », raconte la députée dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux jeudi 27 juillet.

« Cette usine est sous le coup d’un arrêté préfectoral du 27 juin qui sommait Eurovia de se mettre aux normes sous huit jours. Manifestement, l’usine tourne toujours et les nuisances sont là », continue Anne Stambach-Terrenoir.

🚨Usine d'enrobés à #Gragnague : j'ai été constater les nuisances sur place : insupportables, alors qu'elle est censée s'être mise en conformité.

Avec les élus locaux et @NonUsineGoudron, nous demandons au @Prefet31 un contrôle non annoncé, et l'accès aux données⬇️ pic.twitter.com/DhwOCL8blh
— Anne Stambach (@Anne_Stambach) July 27, 2023

Les détails de l’inspection non communiqués

Une inspection menée le 7 juin à l’usine de Gragnague avait révélé des débits d’odeur « 633 fois supérieurs à la norme pour une centrale, et 533 fois pour l’autre centrale. La préfecture a reconnu devant les élus que des débits d’odeur 10 000 fois supérieurs à la norme avaient déjà été constatés. », rappelle la députée dans un communiqué.

Aussi, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) a relevé en juin des incohérences dans le fonctionnement de cette usine temporaire. Deux concernent la sécurité en matière d’incendie et une concerne les émissions.

La députée, les maires de Gragnague et de Castelmaurou, et les conseillers départementaux du canton ont donc écrit au préfet pour lui demander des explications et l’accès au rapport d’inspection.