L’opération judiciaire déclenchée ce mardi au Refuge des tortues de Bessières a donné lieu à l’interpellation de trois individus, dont le directeur de l’association. Ils sont actuellement en garde à vue et suspectés d’avoir remis en liberté des spécimens d’espèces invasives. Ils doivent être présentés à un juge ce jeudi.
La direction du Refuge des tortues de Bessières coupable d’« atteintes illicites à la conservation d’espèces animales protégées » ? C’est en tout cas l’un des chefs d’accusation retenu par le tribunal judiciaire de Toulouse. Celui-ci a déclenché une opération d’ampleur sur le site ce 23 avril. Pas moins d’une soixantaine d’enquêteurs ont été dépêchés sur place. Gendarmes du groupement de Haute-Garonne, enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB), de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), ont été chargés de perquisitionner les lieux. Une opération réalisée dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte depuis plusieurs mois. En cause ? Des signalements qui font état « de conditions de conservation et d’hébergement irrégulières d’animaux protégés », explique le procureur de la République. Le directeur du Refuge des tortues de Bessières ainsi que deux autres individus sont présentés à un juge ce jeudi.
« Transport, mise en vente illicites d’espèces protégées, mauvais traitements sur animaux, introduction d’espèces animales envahissantes en milieu naturel, propagation d’épizootie, abus de confiance… » Nombreux sont les faits sur lesquels portent l’instruction du dossier, selon le parquet. Les trois suspects sont également mis en cause pour « détournement de fond au préjudice du refuge ». Ils encourent jusqu’à 750 000 euros d’amende et 7 ans de prison. Contacté par la rédaction, la direction du refuge n’a pour lors pas donné suite à nos sollicitations. L’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse qui concourt à l’enquête pour aider au recensement et à l’examen des tortues ne souhaite pour l’instant pas s’exprimer sur l’état de santé des animaux saisis, la procédure judiciaire étant toujours en cours.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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Commentaires
Steh le 11/12/2024 à 14:42
pauvres tortues!
Scan le Gentil le 11/12/2024 à 11:15
Que deviennent les tortues ?
gasnier le 11/12/2024 à 01:56
Bonjour, 1 mois aprés cette affaire nous n'avons pas de nouvelles. En tant qu'adherent je me pose des questions: les tortues saisies etaient confiées au refuge par les autorités, au dire des'guides ' des visites le refuge travaillait en etroite collaboration avec l'ecole vétérinaire, une autorisation de mise en place de bassins pour la reproduction des emydes lepreuse venait d'etre délivrée et les importants travaux etaient en cours. A ce que l'on a pu lire une enquete etait en cours depuis quelques temps. Ma simple question comment des services officiels peuvent ils délivrer des quitus et d'un coup renier ? et meme semble t il participer a la mise en cause.