La préfecture de Haute-Garonne a pris un arrêté faisant part de plusieurs non-conformités à l’usine à goudron de Gragnague, au nord de Toulouse, qui suscite la colère des riverains depuis des mois.
L’usine à goudron installée à Gragnague, au Nord de Toulouse, pour les besoins du chantier de l’autoroute A68, a été jugée non conforme par la préfecture de Haute-Garonne, qui a pris un arrêté en ce sens vendredi 30 juin.
La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) a relevé trois incohérences dans le fonctionnement de cette usine temporaire, gérée par Eurovia, une filiale de Vinci. Deux concernent la sécurité en matière d’incendie et une concerne les émissions polluantes.
Depuis la mise en service de l’usine de goudron à Gragnague, les riverains se plaignent des nuisances olfactives et sonores qu’elle provoque. « C’est une première victoire. C’est une belle victoire », a souligné le maire de Gragnague, Daniel Calas, lors d’une prise de parole devant plusieurs habitants.
« Une première victoire, mais le combat n’est pas terminé », écrit sur ses réseaux sociaux l’association Nature et Vie sur les Coteaux, créée au mois de mai pour organiser la contestation.
Eurovia, qui gère la structure, dispose désormais de huit jours pour se mettre en conformité en ce qui concerne les odeurs, et un mois pour régler les problèmes relatifs à l’accessibilité et aux moyens de sécurité.
Cependant, le collectif “Non à l’usine à goudron”, lui, ne compte pas s’arrêter là et prévoit de déposer un recours pour demander la fermeture définitive de cette usine, qui doit être démontée au mois d’août.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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