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Un champignon décime des arbres du Moulin-du-Gua à Narbonne

Bryan Faham

27 octobre 2023 - 14:39

Face au chancre coloré du platane, la ville de Narbonne va abattre neuf arbres contaminés au Moulin-du-Gua. Des tilleuls seront replantés pour restaurer la voûte arborée du canal de la Robine.

arbre narbonne — © serjblack /Shutterstock.com

La ville de Narbonne va procéder à l’abattage de neuf arbres contaminés par le chancre coloré du platane, une maladie incurable due à un champignon. Ils sont situés sur le bras du canal de la Robine contournant le jardin du Moulin-du-Gua. Les travaux auront lieu les lundi 30 et mardi 31 octobre, et entraîneront des perturbations de la circulation à la rue de l’Aude.

Durant les travaux d’abattage, la circulation sera interdite à la rue de l’Aude, dans le sens ville vers hôtel/restaurant « île du Gua Suites ». Le directeur propose d’utiliser son parking côté quai d’Alsace et de traverser le jardin public pour y parvenir.

Les arbres abattus à Narbonne seront remplacés

Le chantier sera réalisé conformément à un protocole phytosanitaire en vigueur, avec l’accompagnement d’un écologue. Celui-ci veillera à la préservation de la faune associée aux platanes (oiseaux, chauves-souris, insectes…). Les tronçons coupés seront ainsi vérifiés tout au long des travaux.

La ville de Narbonne prévoit également de replanter des arbres en remplacement des platanes abattus, afin de recréer un îlot de fraîcheur, favoriser la biodiversité et reconstituer la silhouette typique du Moulin-du-Gua. Il s’agira de tilleuls, une essence qui présente moins de risques d’être touchée par une future maladie monovariétale, tout en conservant l’unité paysagère du lieu.

Une maladie incurable

Le chancre coloré du platane est une maladie provoquée par un champignon qui s’attaque au système vasculaire de l’arbre et entraîne son dépérissement rapide. Elle se transmet par contact entre les arbres ou par l’intermédiaire d’outils ou de matériaux contaminés. Mais ce champignon est aussi disséminé par les sciures et les débris de bois infectés. Il fait l’objet d’une lutte sanitaire obligatoire, encadrée par la Direction régionale de l’Alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF). L’organisme impose l’abattage des arbres infectés, ainsi que des mesures de prévention et de surveillance.