La municipalité de Montreuil a décidé d’ouvrir un gymnase municipal pour accueillir plusieurs dizaines de femmes sans-abri. Au sein de ce dernier, qui restera ouvert jusqu’en février, elles peuvent se reposer, accéder à des sanitaires et se restaurer.
« Alors que nous célébrerons le 1er février prochain les 70 ans de l’appel de l’abbé Pierre, trop de nos concitoyennes et de nos concitoyens vivent encore à la rue. Ces situations ne peuvent plus durer », dénonce Patrice Bessac dans un communiqué de presse. Le maire de Montreuil a ainsi décidé de mettre, une nouvelle fois, à disposition de femmes sans-abri un gymnase municipal aménagé.
Et ce, jusqu’au mois de février prochain. « En ouvrant cet équipement municipal, nous contribuons modestement à renforcer les capacités d’accueil et de mise à l’abri présentes dans la ville (11 hôtels sociaux, 300 places d’hébergement d’urgence, 243 en centre d’hébergement de réinsertion sociale, 110 en centre d’accueil pour demandeurs d’asile) », détaille Patrice Bessac.
Ouvert de 18h à 10h du matin et accessible via une orientation par le 115, ce gymnase municipal peut accueillir plusieurs dizaines de femmes. Ces dernières y disposeront d’un accès à des toilettes et douches, d’un lieu de repos avec lit, couvertures et duvets, mais également d’un repas du soir, d’un petit déjeuner et d’un kit d’hygiène et de douche.
En journée, ces femmes seront dirigées vers les accueils de jour d’Emmaüs Alternatives et de Cité Caritas. Elles pourront par ailleurs bénéficier de consultations médicales dans les centres municipaux de santé de Montreuil. L’objectif pour la Ville avec cet accompagnement : « éviter le retour à la rue des personnes prises en charge à l’issue de la période hivernale » qui prendra fin le 31 mars 2024.
D’après la municipalité, ce dispositif de mise à l’abri avait fait ses preuves l’hiver dernier. Elle assure effectivement qu’à la fermeture du gymnase municipal, « toutes les personnes prises en charge ont pu être orientées, vers des centres d’hébergement d’urgence, des dispositifs “lit halte soin santé” ou des centres d’hébergement et de réinsertion sociale » et « qu’aucune personne n’est retournée à la rue ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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