ARC-EN-CIEL. Législatives et nouveau quinquennat obligent, la marche des fiertés homosexuelles, bi et transsexuelles, la Gay pride de Toulouse, sera placée samedi sous le signe de la politique. Avec la volonté d’alerter sur l’homophobie et de militer pour conserver les droits acquis.
©Sev-Ikx« Un grand moment de liesse et de visibilité », c’est ainsi que Patrick Fontanel, trésorier de l’association Pride Toulouse, résume l’état d’esprit de la Marche des fiertés 2017 qui se tiendra samedi au départ de la place du Capitole. Cette année, la Gay pride de Toulouse collera notamment à l’actualité des législatives, « nous sommes vigilants à la sauvegarde des droits acquis avec la loi sur le mariage pour tous. Certains candidats de droite et d’extrême droite l’ont remise en question. Un retour en arrière n’est jamais à écarter », poursuit Patrick Fontanel. Jeudi 8 juin, une soirée débat à l’Espace diversité laïcité abordera également les enjeux du quinquennat, en termes de changement d’état civil, d’adoption, de gestation pour autrui ou de procréation médicalement assistée…
Samedi 10 juin, le village associatif, regroupant la majorité des associations LGBTQI toulousaines, ouvrira à 11 heures place du Capitole. Après les discours, le traditionnel défilé s’élancera à 14h30. Avec un mot d’ordre : alerter sur l’homophobie. « Selon le rapport de SOS Homophobie, les témoignages ont augmenté de 19,5% sur l’année 2016 en France. Les discours évoqueront aussi très certainement les persécutions dont les homosexuels sont l’objet en Tchétchénie ou les dérapages de l’émission de Cyril Hanouna ».
Un défilé festif, mais « pas un carnaval » souligne Patrick Fontanel : « nous souhaitons montrer à monsieur et madame Tout-le-Monde que les LGBTQI sont à la fois divers et pas différents ». Avec près de 15 000 personnes attendues, la Gay pride de Toulouse s’annonce comme l’une des plus importantes de France.
Info pratique : Pour l’occasion, la SNCF propose un tarif préférentiel de 5 euros sur tout le réseau TER d’Occitanie.
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