La justice française vient de reconnaitre l’existence d’un handicap grave dû à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Ce récent jugement rendu par le tribunal de Toulouse est une première et alloue à la victime une allocation pour adulte handicapé pour trois ans, éventuellement renouvelable, sous forme d’une aide technique et d’aménagement de son logement.
Dr Gérard Dieuzaide, chirurgien-dentiste auteur des ouvrages « Les maladies des ondes, comment s’en préserver », « libérez-vous de ces matières parasites » et qui a participé au documentaire « les sacrifiés des ondes » de Jean Yves Bilen.
Dans ce jugement, on part du principe que « la description des signes cliniques est irréfutable » et entraine une déficience fonctionnelle de 85 % « avec restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ». Il est intéressant de noter la dichotomie qui existe entre cette reconnaissance par le tribunal et la non-reconnaissance par la médecine officielle. Celle-ci part du principe que les personnes qui se plaignent des ondes présentent en fait « une peur irrationnelle des technologies sans fil ». Le problème est qu’ils sont aujourd’hui des centaines de milliers en France, des dizaines de millions dans le monde. Difficile de croire que c’est psychosomatique ! D’autant plus qu’il existe 3200 publications scientifiques qui valident la dangerosité des ondes électromagnétiques sur la matière vivante. L’ hyper électro sensibilité est une incontournable réalité et une terrible épreuve pour les gens qui en sont victimes. On ne peut plus aujourd’hui se passer des champs électromagnétiques. Ils sont partout, nous sommes cernés. Tous les jours il est rajouté une couche, la dernière étant les compteurs ERDF dit intelligents (compteur LINKY). Alors que peut-on faire pour éviter ces drames humains, mais aussi les conséquences sanitaires de l’exposition aux ondes ? Je rappelle que l’OMS les classe comme possiblement cancérigènes. D’abord Il me paraît urgent que la médecine officielle reconnaisse ce syndrome d’intolérance aux ondes électromagnétiques et qu’elle étudie la réelle étendue de cette maladie pour en établir la prévalence. Le public doit être averti de cette dangerosité. Enfin réduire les doses CEM émises comme cela se fait dans certains pays ou ville d’Europe, ou créer des zones blanches, c’est-à-dire des espaces sans ondes pour que les hyper électro sensibles puissent retrouver une vie normale me semble indispensable. On ne peut pas abandonner au bord du chemin, au nom du progrès scientifique, autant de gens en souffrance. Des solutions existent.
Jeremy Collot, coordinateur de la section locale du Parti Pirate en Midi-Pyrénées.
Les électro sensibles souffrent, c’est un fait. Malheureusement, dans un monde soumis à tous types d’ondes, la seule réponse semble être aujourd’hui le confinement en zone blanche (non desservie par un réseau de téléphonie mobile ou internet). Pourtant, dans une société qui prône la dématérialisation et l’utilisation de services en lignes, s’installer dans une zone blanche signifie coupé du monde quotidien. Pour ceux qui, comme les Pirates, mettent en avant l’humanisme et le partage, il est normal que la société aide les électro sensibles. Nous ne pouvons cependant pas accepter qu’il faille aller devant un tribunal pour obtenir une pension, a fortiori concernant un problème relevant de la médecine et de la santé. Pourtant, des systèmes alternatifs possibles, comme le Revenu de Base que prône le Parti Pirate, permettraient aux malades d’avoir un revenu malgré ce handicap et ainsi de pouvoir trouver une manière de vivre en accord avec leurs besoins. Par ailleurs, cela permettrait aux chercheurs d’avoir des patients disponibles, de trouver les causes exactes de cette pathologie et proposer de vrais traitements plutôt que se contenter d’orienter les électro sensibles vers une asocialisation forcée. Nous préférons que soient découvertes une origine scientifiquement prouvée et des solutions concrètes plutôt que soit conservée une croyance, entretenue par certains pour nuire au développement et/ou vendre du placebo à prix d’or. Les pouvoirs publics ont aussi un rôle à jouer. En cette ère de développement des réseaux 4G ou Wifi, il est important qu’ils se positionnent en imposant des technologies plus respectueuses des citoyens. Des micro-antennes, plus nombreuses mais moins puissantes ? Des installations filaires plutot que de grosses antennes centralisatrices ? C’est le prix à payer pour une meilleure façon de vivre ensemble, de manière respectueuse des besoins des uns et des envies des autres.
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