Ce Tarnais de 34 ans achève une résidence à l’hôpital Joseph Ducuing. La structure a offert un espace de création à cet artiste-plasticien pendant trois semaines. Il y a passé du temps pour s’inspirer et interagir avec soignants et soignés du service des soins palliatifs. Un travail est né de ces rencontres et sera présenté le 17 janvier.
Rencontre. L’hôpital Joseph Ducuing et le centre d’art BBB organisent depuis 2001 une résidence d’artistes au sein de l’établissement de soin. Pour l’édition 2016 et après une étape de sélection, Nicolas Daubanes a pu investir les lieux pendant trois sessions d’une semaine entre les mois d’octobre et de décembre. L’occasion de partager et de faire mûrir sa réflexion artistique avec patients, familles et soignants du service des soins palliatifs. «Je ne l’ai pas appréhendé sous l’angle d’un mouroir : c’était plutôt l’occasion de chercher des endroits où la vie réside encore», raconte l’artiste.
Aboutissement. Nicolas Daubanes travaille un projet artistique inspiré par ces discussions et ces échanges. «Cette fin de résidence est l’occasion de faire découvrir le résultat de mes recherches, de dévoiler une somme de croquis et de test de l’ordre de l’expérimentation et d’amorcer quelque chose.» Une étape qu’il décrit comme forte sur son chemin artistique. La présentation se déroulera à hôpital, mardi 17 janvier.
Voie. «L’art contemporain me permet de toucher à plusieurs disciplines en même temps. Ça m’ouvre un champ des possibles incroyables», raconte-t-il. Jusqu’en 2010, le Tarnais travaille sa passion et sa technique sur les bancs de l’école des Beaux-Arts de Perpignan. Un chemin qu’il suit «d’abord par curiosité» et dans lequel il se conforte.
Immersion. Pour s’inspirer, Nicolas Daubanes aime aller voir comment les autres vivent. Il passe notamment beaucoup de temps en prison. Afin d’organiser des ateliers d’arts plastiques avec les détenus, mais aussi pour apprendre simplement à connaître les lieux et nourrir son art. « J’ai beaucoup travaillé dans le milieu carcéral pour comprendre où se trouve la liberté dans un milieu subissant des contraintes fortes », explique-t-il.
Connexion. «La plus-value de l’art est d’apporter une réflexion sur le rapport humain.» Un moyen pour lui de ne pas être égocentré alors qu’il a lui-même des problèmes de santé. Il confie : «Pour ne pas parler de moi, je parle des autres.»
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