La réforme du code du travail souhaite renforcer le dialogue social. Il existe une volonté de donner une place centrale à la négociation collective et plus particulièrement à la négociation collective en entreprise. Ainsi, les règles d’articulation des accords de branche et d’entreprise ont été révisées pour laisser une plus grande place à l’accord d’entreprise. Deux décrets permettent aux TPE de négocier plus facilement des accords collectifs. Elles peuvent ainsi, le cas échéant, déroger aux dispositions de la convention collective.
L’employeur élabore un projet d’accord qu’il communique à chaque salarié. Ensuite, l’employeur doit organiser une consultation. Si le projet est approuvé par les 2/3 du personnel, il deviendra accord d’entreprise.
Il n’existe aucune restriction sur les thèmes pouvant faire l’objet d’une telle négociation.
Il revient à l’employeur de définir les modalités d’organisation de la consultation, qui doivent porter sur :
Ces modalités d’organisation sont communiquées aux salariés 15 jours au moins avant la date de la consultation, en même temps que le projet d’accord soumis à leur approbation.
La consultation a lieu en dehors de la présence de l’employeur. Elle a lieu par tout moyen, pendant le temps de travail. Le caractère personnel et secret de la consultation doit être garanti.
Ainsi, la consultation devrait prendre la forme d’un vote à bulletin secret.
À l’issue de la consultation, le résultat est porté à la connaissance de l’employeur et fait l’objet d’un procès-verbal dont la publicité est assurée dans l’entreprise par tout moyen. Ce procès-verbal est annexé à l’accord approuvé lors du dépôt de ce dernier à l’administration.
Le texte ne prévoit pas les modalités de dénonciation d’un accord ainsi conclu. Il est recommandé de s’orienter vers un accord à durée déterminée.
L’employeur peut négocier, conclure et réviser des accords sur l’intégralité des thèmes ouverts à la négociation soit avec des salariés mandatés (élus ou non), soit avec des élus du CSE (mandatés ou non).
Aucun ordre de priorité n’existe entre les différents partenaires de négociation.
En fonction de la qualité du partenaire de négociation, les conditions de validité de l’accord varient.
Lorsque l’employeur doit obtenir l’approbation de l’accord, il doit organiser un référendum dans un délai de 2 mois à compter de la conclusion de l’accord.
Il doit consulter le ou les représentant(s) élus mandaté(s) ou le ou les salarié(s) mandaté(s) sur les modalités qu’il aura retenues.
Les salariés doivent être informés au plus tard 15 jours avant la date du scrutin :
La consultation doit avoir lieu pendant le temps de travail, au scrutin secret sous enveloppe ou par voie électronique. L’organisation matérielle incombe à l’employeur.
Le résultat du vote fait l’objet d’un procès-verbal qui doit être diffusé dans l’entreprise et adressé aux organisations syndicales ayant procédé au mandatement. Le procès-verbal doit être annexé à l’accord lors du dépôt.
Les experts-comptables peuvent vous informer sur cette mesure. Contactez-les…
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