Un nouvel éco-quartier, celui des Floralies-Maragon, a été inauguré le 5 juin à Ramonville en présence de Sylvia Pinel, ministre du logement. Les trois piliers du projet selon Christophe Lubac, maire de Ramonville : mixité sociale, développement durable et vivre ensemble.
Par Amélie Phillipson
Depuis sa création à la fin des années 1970, la résidence des Floralies s’est dégradée et paupérisée. Pourtant, c’était bien parti. Sur la plaquette publicitaire de l’époque, on pouvait lire “choisissez la liberté en plein soleil !”. Au vu de l’importance des dégradations, l’objectif du projet a été de démolir les bâtiments existants pour construire un nouveau quartier.
“Une des plus importantes chaufferies en bois de la région”
Redémarrage à zéro, donc, et place à un quartier qui devrait être plus durable. Lors de l’inauguration, Jean-Michel Fabre, vice-président du conseil départemental a rappelé que “la facture énergétique de l’ancienne résidence des Floralies, particulièrement énergivore” était “un problème important, déterminant du pouvoir d’achat des ménages”. Avec l’installation d’une des plus importantes chaufferies en bois de la région, le quartier devrait se rattraper. A terme, la chaufferie couvrira à elle seule les besoins en eau chaude et en chauffage du quartier, soit 800 logements lorsque la dernière phase du projet sera achevée
Ce qui rend ce projet particulièrement innovant, c’est qu’il abrite la première Société Civile Immobilière d’Accession Progressive à la Propriété (SCIAPP). Ce dispositif permet à des personnes qui ne peuvent pas avoir de crédit bancaire d’accéder progressivement à la propriété du logement dans lequel ils emménagent. Un projet exemplaire selon Sylvia Pinel, “car la mixité sociale et le vivre ensemble sont placés au coeur du projet”. L’éco-quartier est finalement le résultat du “volontarisme des élus locaux qui ont porté une vision transversale de l’aménagement du territoire”.
“La SCIAPP permet à des personnes qui ne peuvent pas avoir de crédit bancaire d’accéder progressivement à la propriété.”
Autre atout du quartier, être adapté aux malentendants. Une école bilingue scolarise de nombreux sourds, car la ville compte une cinquantaine de familles dont un membre est malentendant. Hocine Zergaoui et sourd. Il habite dans le quartier depuis trois mois et profite de la SCIAPP. Ancien étudiant en architecture, il s’est investi dans le projet avec la volonté d’être un “pont dynamique” entre sourds et entendants. Cet éco-quartier se rapproche de ce qu’Hocine appelle l’architecture sourde, “plus axée sur le visuel et la lumière”. L’utilisation de “matériaux comme le bois permet par exemple de mieux faire circuler les vibrations”.
Pourtant, l’architecture du quartier comporte encore des limites en termes d’accessibilité, puisqu’il n’est pas aménagé pour les fauteuils roulants. Pas d’écriture en braille non plus, pour les aveugles. A noter aussi qu’il faudra attendre 2017 pour que le quartier soit desservi par les bus Tisséo.
Si tout se passe bien, la ministre du logement devrait remettre au quartier des Floralies-Maragon le label éco-quartier en décembre prochain.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires
patricebrot le 20/09/2024 à 09:37
Cet ECOquartier est-il vraiment ECOlogique ?
Notre point de vue ici : https://www.facebook.com/patricebrot/posts/1680395615517427
Ramonville d'Avenir