Béatrice Marou est institutrice à l’école Notre-Dame-des-Anges sur les coteaux de Pouvourville. Depuis 5 ans, avec ses élèves de grande section, elle cultive un potager dans l’enceinte de l’établissement. Une façon pour elle d’encourager les enfants à renouer un lien avec la terre.
c/ Kevin Figuier/JTSEMIS – Apprendre à écrire, à compter… et à faire pousser des légumes. C’est ce que Béatrice Marou propose à ses élèves depuis maintenant 5 ans. Sa classe cultive un potager dans le parc de l’établissement accompagnée par l’association Terr’eau ciel. Sur six plates-bandes poussent radis, framboisiers, kiwaïs (mini-kiwis), épinards ou encore pommes de terre… «À la rentrée, nous semons des plantations d’hiver. Puis nous arrachons quelques mauvaises herbes et arrosons quand cela est nécessaire» explique l’institutrice.
ENGAGEMENT – Après avoir travaillé 7 ans dans le secteur commercial, Béatrice Marou se dirige vers la formation pour adulte, avant de devenir professeur des écoles. Une façon de donner du sens à son métier. «Je ne suis pas spécialement écolo et je n’ai pas non plus la main verte. Mais cela me semble très important de sensibiliser les enfants à prendre soin de l’environnement, cela fait partie de notre mission » lance-t-elle.
PÉDAGOGIE – Pour Béatrice Marou, les bénéfices éducatifs sont multiples. «Les enfants se reconnectent avec les rythmes des saisons. Ils apprennent le cycle des plantes, c’est beaucoup plus concret que de faire pousser des lentilles dans du coton». Avec une de ses collègues, l’institutrice a aussi mis en place un tutorat. Lorsque ses anciens élèves passent en CP, ils transmettent alors aux grandes sections leurs connaissances du jardin.
ACCOMPAGNEMENT – Béatrice Marou estime que la réussite de ce potager est intimement liée à l’accompagnement proposé par les ingénieurs de Terr’eau ciel. « C’est indispensable. Avant cela, les cultures des quelques légumes ou des fleurs n’était pas forcément reconduite d’une année sur l’autre».
FUTUR – Outre le potager, l’école s’est équipée d’un récupérateur d’eau de pluie, les déchets verts sont compostés. En mars, un rucher accueillera même des abeilles. De quoi former une génération de jardiniers en herbe. «L’an prochain, tous les élèves de la grande section jusqu’au CM2 auront tous déjà cultivé le jardin» se félicite-t-elle.
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