EXAMEN. « Un collège meilleur », telle est l’aspiration de la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud- Belkacem. À l’heure de la rentrée des classes, il est temps de décortiquer la réforme et les moyens dont elle dispose pour poursuivre ce programme ambitieux, de se pencher sur sa mise en application à Toulouse et sur les outils pour apprendre mieux ou différemment.
34 établissements pilotes de l’Académie de Toulouse l’ont testé en avant-première, mais c’est bien ce jeudi, jour de rentrée, que le collège nouvelle version se dévoile. Une grande réforme qui suscite nombre d’interrogations quant à sa mise en œuvre. Il faut dire que les évolutions sont nombreuses et qu’une certaine latitude est laissée à chaque établissement. C’est notamment le cas avec l’accompagnement personnalisé. Ces modules de trois heures par semaine pourront par exemple se dérouler en demi-classe, ou bien en effectifs complets mais répartis en petits groupes, le professeur ne restant plus au tableau mais naviguant entre chaque équipe.
L’autre grande nouveauté, celle qui a généré le plus fort scepticisme quant à sa mise en pratique et aux moyens mobilisés, est la création des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). Il s’agit pour les professeurs de matières différentes d’imaginer un projet commun avec les élèves, parmi huit grandes thématiques. S’ils le souhaitent, les professeurs pourront se retrouver ensemble face aux élèves. Le premier objectif est de sortir du format traditionnel du cours pour intéresser les collégiens en abordant certains sujets de manière plus concrète.
Parmi les conséquences de la mise en place de ces EPI, seuls les collèges proposant la thématique ‘’Langues et cultures de l’Antiquité’’ pourront désormais offrir les options latin ou grec. En revanche, les langues vivantes vont s’apprendre plus tôt. La LV1 dès le CP au lieu de la 6e, et surtout la LV2 dès la 5e, ce que l’Académie de Toulouse proposait déjà depuis deux ans. Autant de nouveautés, auxquelles s’ajoutent des initiatives autour du cycle CM1-CM2-6e afin de renforcer les bases des élèves, qui s’effectueront avec un emploi du temps allégé. La semaine d’un collégien comprendra 26 heures de cours contre 25 à 28h30 selon le niveau auparavant.
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