Selon une étude de l’Insee sur les déplacements domicile-travail en Occitanie, le nombre de travailleurs se rendant chaque matin dans une des quatre grandes agglomérations de la région sans y résider a doublé en 15 ans.
129 000 actifs travaillent dans l’agglomération toulousaine sans y habiter. Tiré d’une récente publication de l’Insee sur les schémas de déplacements domicile-travail en Occitanie, ce chiffre est le plus élevé parmi les quatre grandes villes étudiées (Toulouse, Montpellier, Nîmes et Perpignan). Sur l’ensemble de la région, le nombre de « navetteurs » a doublé entre 1990 et 2016. Une évolution qui reflète un réel déséquilibre, ces territoires concentrant davantage l’emploi que la population.
Le cas toulousain se distingue également par la présence de pôles d’emplois majeurs en banlieue, contrairement à Nîmes et Montpellier où les déplacements se dirigent en grande partie vers la ville-centre. Parmi les travailleurs provenant de l’extérieur, seuls 56 % rejoignent la Ville rose (contre 71 % en 1990).
De fait, dans l’agglomération toulousaine, les principaux flux sont relativement équilibrés. Celui des Toulousains se rendant chaque matin à Blagnac est même le plus important.
Autre constat de l’Insee, la voiture est encore largement privilégiée pour ces trajets. Seuls 9,6 % d’entre eux sont réalisés en transports en commun. Un chiffre toutefois en augmentation et qui dépend de l’évolution de l’offre.
Entre Blagnac et Toulouse, le nombre de déplacements en transports commun a par exemple doublé en dix ans, grâce à la mise en service du tramway.
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