Debout la France ne se présente que dans trois cantons du département pour les prochaines élections. Au cours de leur conférence de presse, trois de ses candidats ont dévoilé leur programme et sont revenus sur leur engagement.
Par Simon Pialat
Les candidats de Debout la France auraient couvert dix cantons mais se sont finalement arrêtés au chiffre trois en Haute-Garonne, avec Saint Gaudens, Castelginest et Pechbonnieu. « C’est dû à la nouvelle réforme territoriale qui a mis en place ces binômes, ce qui est un frein », contextualise le patron de DLF 31 David Saforcada, soulignant l’absurdité du redécoupage cantonal. Les mesures prises par le gouvernement bouleversent effectivement le fonctionnement traditionnel avec le remplacement du Conseil général par le Conseil départemental, mais surtout l’obligation de duos paritaires hommes/femmes dans chaque canton. Le candidat à Saint Gaudens, partenaire de Nadia Djelida, évoque la volonté de son parti « de se présenter à toutes les élections et surtout aux départementales », très attaché à « l’institution qu’est le département où il faut jouer la carte de la ruralité, en Haute-Garonne notamment avec Toulouse ».
” Il est normal d’aider nos concitoyens”
Une aide répartie sur l’ensemble du territoire
Ce sont effectivement les grands projets programmés à l’échelle métropolitaine qui suscitent une part d’inquiétude chez les trois binômes aux prochaines élections. Les partisans de Nicolas Dupont-Aignan, insistent sur une meilleure répartition des ressources économiques « sur l’ensemble du territoire ». Si chaque secteur a des « problématiques spécifiques », les trois cantons représentés par DLF ont eux-aussi la leur puisqu’ils regroupent les mondes urbains et ruraux et ne souhaitent pas laisser la ruralité dans l’indifférence totale de la métropole. « De 11 conseillers sur le Comminges, on est passé à 6 ! » fustige David Saforcada. L’ancien militaire, présent à la conférence de presse aux côtés des candidats Jean-Louis Thomas et Francis Manaud, évoque également un meilleur contrôle des aides sociales. « Sur 180 millions d’euros au titre du RSA, versés par le département, il n’y a tout juste que 30% de réussite en termes de réinsertion professionnelle » constate-t-il. « Il est normal d’aider nos concitoyens mais aussi de les contrôler. Tout n’a pas été mal fait par le Conseil général de monsieur Izard, mais il y aura des choses à revoir ».
Un accueil sympathique
La victoire découlera « malheureusement plus d’une question de personnes et d’appareils politiques que d’idées et de fond. On va essayer de capitaliser sur les dernières élections, notamment européennes, où on a fait de bons résultats pour le petit parti que nous sommes », nous explique David Saforcada. Les binômes ont reçu « un accueil sympathique sur les marchés » aux yeux de Francis Manaud, candidat à Castelginest avec Geneviève Sourdes. « Les gens étaient vraiment intéressés par ce que disait Dupont-Aignan. Il explique les choses telles qu’elles doivent l’être. Notre devise, c’est ‘Ni système, ni extrêmes’ et, petit à petit, des personnes nous rejoignent : certaines se détournent du Front national et d’autres, de l’UMP, finiront par arriver. » Pourtant, Debout la France convainc les adhérents d’autres partis sans pour autant bénéficier de leurs votes, « car nous sommes trop petits pour que l’on vote pour nous ». Jean-Louis Thomas couvre le canton de Pechbonnieu avec Adeline Guibert et évoque un « déficit d’exposition médiatique ». Pas grave … De toute façon DLF ne veut « pas perdre son âme ».
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