Municipales 2026 : les élus LFI commencent à s’organiser à Toulouse

Alors que les prochaines municipales auront lieu dans trois ans, les élus La France insoumise (LFI) de Toulouse planchent déjà sur ces élections de 2026. Ils vont organiser des réunions publiques ouvertes à tous sur différents thèmes, tels que l’éducation ou les transports, afin de réfléchir à des propositions pour que la Ville rose « aille mieux ».

« L’objectif est que la Gauche gagne le Capitole en 2026 », déclare François Piquemal, député La France insoumise (LFI) de la quatrième circonscription de la Haute-Garonne et ancien élu de l’opposition municipale. À trois ans des prochaines élections municipales, les élus LFI de Toulouse se préparent pour 2026. Ils ont décidé de lancer des réunions thématiques sur la politique de la ville. Celles-ci seront ouvertes à tout le monde, que ce soit « les habitants, les associations, les forces vives de Toulouse et aux composantes de la Nupes », liste François Piquemal.

« Nous allons aller vers les Toulousains, en essayant de nous rendre partout et de brosser toutes les problématiques, afin de faire remonter des propositions de Gauche pour que Toulouse aille mieux car, là, elle va mal », alerte Agathe Roby, membre du groupe d’opposition municipale Alternative municipaliste citoyenne (AMC), avant de dénoncer « un maire en campagne permanente ». « Jean-Luc Moudenc fait plus de communication qu’il n’agit réellement pour le quotidien des habitants, notamment des enfants et de leurs parents », estime l’élue.

Sur quels thèmes porteront les réunions de LFI à Toulouse ?

La première réunion portera d’ailleurs sur l’éducation et se tiendra le lundi 2 octobre à la salle San Subra à Toulouse. « Nous ferons parler des personnes issues de la communauté éducative qui témoigneront de leur quotidien : des températures de 35°C dans les classes dès 8h du matin, des écoles bitumisées et des locaux vétustes… », souligne Agathe Roby qui déplore aussi « une campagne de lutte contre le gaspillage alimentaire qui se fait au détriment de la qualité et de la quantité des repas » et « un manque d’agents techniques et d’ATSEM dans les établissements ».

D’autres réunions suivront, notamment sur les transports, le sport, la culture ou les logements. Un dernier sujet cher au député, autrefois porte-parole de l’association Droit au logement 31. « Vivre à Toulouse n’est aujourd’hui plus accessible au plus grand nombre », relève François Piquemal. Il pointe notamment du doigt « les politiques d’austérité de Jean-Luc Moudenc qui se traduisent par son refus obstiné de ne pas encadrer les loyers contrairement à presque toutes les grandes villes ». « Rien n’est fait pour les habitants de Toulouse qui sont majoritairement locataires », regrette-t-il.

Alors qu’une nouvelle fusillade a eu lieu à Toulouse ce jeudi 21 septembre, les élus LFI ont également indiqué qu’une réunion avec pour thème la sûreté était prévue. « À l’horizon 2026, il est annoncé 450 policiers municipaux. C’est très bien. Plus il y aura d’agents du service public, mieux ce sera. Mais encore faut-il savoir ce que nous voulons faire de la police municipale et lui donner un sens », appuie François Piquemal avant de poursuivre : « Nous, nous voulons orienter nos services sur de la police de proximité au service de tous les Toulousains ».

Les élus LFI pas encore dans une stratégie de campagne

Les rencontres avec les habitants devraient s’étaler sur un an. Et pour le moment, les élus LFI se refusent à définir toute stratégie de campagne électorale. « Nous ne voulons pas mettre la charrue avant les bœufs. Nous allons déjà charger la charrue », indique le député de la quatrième circonscription de la Haute-Garonne. Il détaille : « Nous allons donc d’abord auditionner et écouter les habitants lors des réunions, ensuite il y aura un dialogue avec les partenaires et un programme qui sera élaboré, puis viendra le temps de l’incarnation ».

Aucune alliance n’est donc actuellement prévue. D’ailleurs, François Piquemal renouvelle son appel aux diverses organisations politiques de gauche « à les rejoindre dans leur initiative et à entamer un dialogue commun ». « L’ensemble des conseillers municipaux de Toulouse sont bien évidemment invités à prendre part à ces réflexions », appuie Agathe Roby qui ne manque pas de rappeler qu’ils travaillent déjà avec l’ensemble des conseillers municipaux de l’opposition sur tous les sujets qui seront abordés lors de leurs réunions thématiques.