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Grève à Tisséo : la direction assigne en justice les syndicats

Héloïse Thépaut

16 juin 2023 - 12:21

La direction de Tisséo a assigné les syndicats en justice pour « exercice abusif du droit de grève et blocages illicites ».

Tisséo grève — Les quatre syndicats sont concernés © Intersyndicale Tisséo

Le conflit s’enlise encore un peu plus entre la société et l’intersyndicale. La direction de Tisséo a assigné en justice la CGT, le syndicat SUD, la FNCR et la CFDT. « Nous avons reçu l’acte d’assignation par un huissier avant-hier », indique Stéphane Chapuis, secrétaire général de la CGT à Tisséo, au Journal Toulousain ce vendredi 16 juin.

La direction, qui ne souhaite pas commenter cette décision, demande 45 000 euros à chaque syndicat pour « exercice abusif du droit de grève et blocages illicites » lors des quatre derniers jours de mobilisation. Des blocages que conteste l’intersyndicale. « Il n’y en a pas. Nous ne bloquons pas toutes les sorties », assure Stéphane Chapuis.

Les syndicats vont continuer la grève

Les syndicats ont donc rendez-vous le 18 septembre prochain au tribunal. « Nous irons à l’audience avec nos avocats », annonce le secrétaire général de la CGT à Tisséo qui regrette : « Plutôt que de négocier, la direction préfère la répression. C’est dommage ».

L’intersyndicale ne compte pas arrêter sa mobilisation face à cette assignation en justice. « Ce n’est pas un signe d’apaisement. La colère reste forte », estime Stéphane Chapuis. Une autre journée de grève est ainsi prévue ce mercredi 21 juin, jour de la fête de la musique.

Pourquoi cette grève à Tisséo ?

Pour rappel, les syndicats font grève car ils demandent l’application de la “clause de sauvegarde”, c’est-à-dire l’indexation des salaires sur l’inflation, qui était active les années précédentes. Tandis que Tisséo propose une augmentation de 2,8% au 1er juillet prochain.

Mais après plusieurs mois de mobilisation et plusieurs journées de grève, les négociations entre les syndicats et la société de transports en commun semblent être au point mort. « Il n’y a plus de dialogue avec la direction », déplore Stéphane Chapuis.