Les syndicats des médecins généralistes appellent à un mouvement de grève ce vendredi 13 octobre : un cabinet sur deux devrait être fermé en Haute-Garonne.
Les médecins généralistes n’ont pas dit leurs derniers mots. Ce vendredi 13 octobre, un important appel à la grève a été lancé dans le cadre d’un mouvement national interprofessionnel. Une mobilisation qu’ont rejoint les six syndicats de médecins généralistes qui continuent leur lutte afin de « pouvoir exercer leur métier dans les meilleures conditions possible ». Selon les estimations du docteur Nicolas Homehr, président de MG France Haute-Garonne, en moyenne, un cabinet sur deux devrait fermer ses portes ce vendredi.
Ce mouvement est une manière pour les syndicats de « reprendre les négociations conventionnelles dans de bonnes conditions. » En effet, en décembre 2022, les médecins généralistes avaient dénoncé des conditions de travail de plus en plus difficiles, de trop grandes charges administratives et des plannings surchargés. Mais les discussions avec la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam) étaient restées sans issue. « Les syndicats n’ont pas signé les propositions faites, notamment l’augmentation de la consultation à 26,50 euros alors que nous demandions 30 euros », explique Nicolas Homehr.
Mais ce n’est pas le seul point sur lequel les organismes n’arrivent pas à s’entendre. Par exemple, les syndicats souhaitent créer une nouvelle consultation pour les motifs qui nécessitent plus de temps. « Il y a des consultations rapides, mais il y a de plus en plus de rendez-vous qui nous prennent du temps. Nous avons plus de patients âgés et multi pathologiques, et nous ne pouvons pas adapter sans arrêt notre emploi du temps », explique Nicolas Homehr, avant d’ajouter : « Nous demandons la création d’une consultation dédiée. »
À ces premières doléances, les médecins généralistes décident également de faire grève en raison de conditions de travail de plus en plus difficiles. « C’est dur d’être médecin traitant actuellement », revendique le représentant syndical. Plusieurs raisons pour étayer ce constat : le manque d’attractivité du métier ou encore le manque de professionnels. Nicolas Homehr ajoute : « Aujourd’hui, nous avons de moins en moins de jeunes qui s’installent en tant que médecins généralistes. Alors qu’il y a un manque cruel de médecins traitants en Haute-Garonne. Les patients sont aussi de plus en plus exigeants et ont du mal à accepter les délais pour un rendez-vous. »
« Sans cette revalorisation financière et humaine, nous ne verrons jamais le nombre de médecins augmenter pour répondre aux besoins », déplore le président de la MG France Haute-Garonne. Avec cette journée de grève du vendredi 13 octobre, les médecins généralistes de la Haute-Garonne souhaitent ainsi relancer les négociations d’ici la fin de l’année.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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