Le tribunal de commerce de Cahors a examiné le sort de Railcoop, coopérative ferroviaire, ce lundi 15 avril. Après un redressement judiciaire depuis octobre, l’avenir de ce projet ambitieux est incertain, laissant près de 15 000 sociétaires dans l’attente.
Le tribunal de commerce de Cahors, dans le Lot, a examiné le cas de la coopérative ferroviaire Railcoop, ce lundi 15 avril. Après avoir été placée sous le régime du redressement judiciaire en octobre dernier, elle disposait de six mois pour redresser la barre en retrouvant une trésorerie satisfaisante.
Elle n’est pas parvenue à atteindre cet objectif. La décision du tribunal, attendue pour le 29 avril, pourrait signifier la fin d’un projet ferroviaire ambitieux.
Railcoop, créée en 2019 avec l’ambition de relancer des lignes de train abandonnées par la SNCF, fait face à une dette qualifiée d’ « insoutenable » par ses dirigeants. Ces derniers ont informé les près de 15 000 sociétaires que « le tribunal de commerce de Cahors ne devrait pas avoir d’autre choix que de prononcer, le 15 avril 2024, la liquidation ».
La coopérative avait pour objectif de proposer une liaison Bordeaux-Lyon et de lancer une nouvelle ligne Toulouse-Rennes, offrant une alternative aux trajets passant par la capitale. Ces lignes devaient desservir plusieurs villes, dont Poitiers et Châtellerault, avec un modèle économique basé sur des tarifs similaires à ceux du covoiturage.
« Tous ensemble, nous demeurons mobilisés pour promouvoir un nouveau modèle ferroviaire : un modèle décentralisé, au service de tous les territoires, et notamment des territoires ruraux », écrivait la compagnie dans son dernier communiqué de presse, après son placement en redressement judiciaire.
À l’époque, plus de 800 sociétaires s’étaient déclarés prêts à contribuer à un plan de recapitalisation de la coopérative. Mais l’idée de développer un “train citoyen” n’a pas tenu la route. Tous sont maintenant suspendus à la décision du tribunal de commerce de Cahors à propos de l’avenir de Railcoop.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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