Ce mardi 20 février, le nouveau ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, s’est rendu au CHU de Purpan à Toulouse. Sa visite intervient après trois incidents graves qui ont eu lieu au mois de février. L’occasion pour lui d’annoncer de nouvelles mesures pour la prise en charge des urgences.
La gestion des patients au CHU de Toulouse est dans le viseur du nouveau ministre en charge de la Santé et de la Prévention. En effet, Frédéric Valletoux s’est rendu sur place suite aux trois « dramatiques événements » survenus ces dernières semaines. Deux agressions sexuelles et un suicide aux urgences psychiatriques ont marqué l’actualité de l’établissement de santé toulousain. Le ministre a alors fait part de sa préoccupation quant à la qualité et à l’efficacité de la prise en charge des patients en détresse mentale.
Il a alors déclaré : « La situation que je constate ici à Toulouse sur la prise en charge des urgences psychiatriques est inacceptable et en tout point contraire à la feuille de route qui m’a été fixée par le Président de la République et le Premier ministre. Cette feuille de route vise à établir un fonctionnement basé sur la coopération au sein des territoires, le décloisonnement entre le public et le privé et un système de soins respectueux des patients et de ses personnels. »
Suite aux dramatiques évènements qui ont touché les urgences psychiatriques du @CHUdeToulouse, je me suis rendu sur place sans délai.
— Frédéric Valletoux (@fredvalletoux) February 20, 2024
De tels dysfonctionnements dans la prise en charge en santé mentale sont inacceptables. Hôpitaux et cliniques doivent avancer main dans la main. pic.twitter.com/v5N7Y48j6f
Ainsi, afin de remédier rapidement à ces dysfonctionnements, le ministre a annoncé une série de mesures :
Pour assurer la mise en œuvre de ces décisions, une mission de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) se rendra sur place dans les prochains jours. Un comité de suivi régulier sera également mis en place par l’Agence Régionale de Santé (ARS), et le ministre reviendra constater la mise en place des mesures dans les deux mois à venir.
Néanmoins, ces mesures, dédiées au secteur du privé, sèment l’incompréhension du côté de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Cette dernière demande quant à elle une reconnaissance égale de tous les acteurs et la fin des obstacles administratifs qui entravent leur action. Pour elle, « la coopération de tous est le seul socle d’une véritable refondation du système de santé. »
La Fédération lui demande d’abord de « cesser les injonctions paradoxales alors que nous voudrions pouvoir agir davantage encore au service des patients. » Elle poursuit : « Nous assurons les missions pour lesquelles nous sommes autorisés par l’État ; or, certaines d’entre elles nous sont refusées, comme les urgences et les hospitalisations sans consentement. C’est incompréhensible ! »
Elle prend alors l’exemple de Toulouse. Selon la Fédération, de nombreux lits ont été fermés dans les hôpitaux publics nécessitant le soutien des établissements privés, qui ont pris en charge des patients qui leur étaient adressés. Un exemple de coopération parfait pour la FHP. Elle explique : « Ainsi, 66% des patients nécessitant une prise en charge en psychiatrie (hors soins sous contrainte) transférés par le CHU de Toulouse en sortie d’urgences le sont vers une clinique de la Haute-Garonne. Sur les soins sous contrainte, non seulement une seule clinique de la Haute-Garonne est autorisée, mais aucune réponse ne lui est apportée quand elle demande à pouvoir étendre son activité pour prendre en charge un plus grand nombre de patients. Un comble ! »
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