Une partie d’un pont en construction pour le futur métro de Toulouse s’est effondré, faisant un mort et trois blessés. Les causes exactes de l’accident restent à éclaircir. Deux enquêtes sont lancées par la justice et l’inspection du travail. Le JT fait le point.
Au lendemain de l’accident survenu sur un chantier de la ligne C du métro de l’agglomération de Toulouse, l’émotion est toujours vive. Un pont en construction sur la commune de Labège s’est effondré sur une vingtaine de mètres, lundi 4 mars autour de 17 heures.
« Une partie d’une travée du futur viaduc de la ligne C (…) s’est effondrée lors de son installation », selon un communiqué de Tisséo. « A priori, c’est la rupture d’un vérin, une sorte d’appareil de levage, entre deux piles du chantier du métro aérien qui a causé la tragédie », a expliqué le procureur de la République, Samuel Vuelta-Simon, quelques heures après l’accident.
« Les équipes du projet sont sous le choc », a déclaré Gilles Dolfi, directeur général de Bouygues Travaux Publics Régions France, l’entreprise en charge des travaux. « Nos experts internes sont arrivés ce matin sur le chantier pour essayer de déterminer les circonstances qui ont conduit à ce tragique accident. »
Six personnes travaillaient sur ce chantier, à proximité du centre commercial Labège 2, au moment de l’accident. Quatre étaient sur le viaduc lorsqu’il s’est effondré. Pour tenter de survivre, elles ont sauté d’une hauteur de près de dix mètres.
Un travailleur est malheureusement décédé dans l’accident. Originaire de la région parisienne, il était âgé de 54 ans. Deux autres personnes ont été gravement blessées dans leur chute. Mais leurs jours ne sont plus en danger au lendemain de l’accident. Ils ont 28 et 56 ans, et sont originaires de Toulouse et Marseille. Enfin, un stagiaire de 23 ans est légèrement blessé. Ce dernier est originaire de l’Hérault.
« Nous avons bien entendu mis à l’arrêt toutes les activités sur le chantier. Le chantier est désormais à l’arrêt sur la totalité du lot n°7, qui est notre marché. Il est trop tôt pour dire quand les travaux pourront reprendre », a fait savoir Gilles Dolfi.
Deux enquêtes sont en cours. La première, ouverte par le parquet de Toulouse, est judiciaire. « Les auditions de toutes les personnes présentes sont en cours par le service d’enquête saisi, sous la qualification d’homicide et blessures involontaires dans le cadre du travail », selon le procureur. « L’enquête a pour but de déterminer les causes de l’accident du travail et l’existence éventuelle de manquements à une obligation de sécurité ou de prudence ».
Une autre enquête est menée par l’inspection du travail. Cette dernière s’intéresse aux conditions de sécurité sur le chantier de la ligne C du métro de l’agglomération de Toulouse.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires