Haute-Garonne : des agriculteurs et des associations de l’aide alimentaire se rencontrent pour s’aider
13 mars 2024 - 16:47
Une rencontre inédite entre agriculteurs et aides alimentaires vise à renforcer l’accès à une nourriture saine pour tous, en réponse à la crise agricole et à l’augmentation des besoins alimentaires en Haute-Garonne.
La première Rencontre entre agriculteurs et structures d’aide alimentaire s’est tenue à la Maison des Territoires, sous l’égide de Sébastien Vincini (PS), président du Conseil départemental de la Haute-Garonne. L’objectif de cet événement était de cerner les besoins en produits frais des associations de l’aide alimentaire afin de développer des filières d’approvisionnement locales, contribuant ainsi à la réduction des inégalités liées à la qualité de vie, au bien-être et à la santé.
L’aide alimentaire sollicitée par davantage d’usagers
Face à une inflation ayant entraîné une augmentation du budget alimentaire des ménages (+11,9% en un an), les demandes d’aide alimentaire en Haute-Garonne ont augmenté de 20% en 2023, touchant de nouveaux publics vulnérables tels que les travailleurs précaires, les étudiants et les familles monoparentales. Cette démarche est d’autant plus cruciale que les dons des particuliers ont diminué, tout comme l’approvisionnement en produits frais de la grande distribution.
Parallèlement, le secteur agricole traverse une crise majeure, incitant les agriculteurs à privilégier la vente directe et les circuits courts pour garantir des revenus plus stables.
Un appel à « repartir des attentes des consommateurs »
« La qualité alimentaire est un véritable enjeu de santé publique, alors que plus de trois personnes sur quatre recevant une aide alimentaire en France rencontrent des problèmes de santé », fait remarquer Sébastien Vincini, président du conseil départemental de la Haute-Garonne. « Et pour garantir cette qualité alimentaire, mais aussi notre souveraineté alimentaire, les défis en matière d’agriculture sont tout aussi importants. »
Le président a également insisté sur l’importance de répondre aux attentes des consommateurs pour garantir la qualité alimentaire et la souveraineté alimentaire. Il a alors appelé à « repartir des attentes des consommateurs, c’est-à-dire de l’assiette et non du champ ».
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