En mars dernier, le directeur général de la société Delpeyrat a annoncé que deux abattoirs allaient fermer leurs portes au début de l’année 2025 : celui de Vic-Fezensac dans le Gers, et celui de Sèvremont, en Vendée. Cette décision est liée à un contexte où le marché du canard gras rencontre d’importantes difficultés. Explications.
En mars dernier, la société Delpeyrat, spécialisée dans la confection de foies gras, a pris la décision de fermer deux de ses abattoirs, localisés dans le Gers, à Vic-Fezensac, et en Vendée, à Sèvremont. La raison : les divers défis auxquels fait face la filière du canard depuis quelques années. Contacté par Le Journal Toulousain, le groupe Maïsadour, dont fait partie Delpeyrat, explique que le marché du canard gras souffre notamment des conséquences des 5 derniers épisodes de grippe aviaire « très rapprochés », ainsi que de l’évolution des pratiques de consommation, qui ont entraîné une diminution significative de la demande en France. Malgré les efforts entrepris dans un plan de relance entre 2018 et 2019, la société est forcée de « réorganiser l’ensemble de ses sites ».
Les deux abattoirs concernés par cette fermeture sont ceux de Vic-Fezensac, situé dans le département du Gers, et celui de Sèvremont, implanté en Vendée. Maïsadour explique alors : « Pour l’abattoir de Vic-Fezensac, l’activité va être transférée à Gibret dans les Landes. Pour celui de Sèvremont, son activité sera sous-traitée à l’abattoir Euralis des Herbiers. Et oui, le produit de cette découpe et de ce foie gras retournera comme d’habitude sur le site Delpeyrat à Mont-de-Marsan pour la transformation et la commercialisation. »
Cette décision aura donc un impact sur environ une cinquantaine de salariés gersois et plus de 70 Vendéens. Pour l’heure, la direction de la société est en pourparlers avec les salariés afin de leur proposer une solution. Maïsadour précise « Plusieurs options leur sont proposées, ils peuvent alors choisir un reclassement chez Delpeyrat, mais aussi chez Maïsadour, ou dans des entreprises du territoire. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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